l'actualité de l'optique

FréquenceOptic
  • poster une annonce
  • newsletter
banniere 01 (menu gauche)
  • Accueil
  • Vidéos
  • Actualités
  • Blogs
  • Annonces
    • Voir toutes les annonces
    • Déposer une petite annonce
banniere 02 (menu droite)

Dominique Cuvillier

Marché de la seconde main : une occasion à saisir pour les opticiens ?

mercredi, 11 juin 2025

Un article de Courrier International du 10 janvier 2025 fait état du « boom » du marché de l’occasion : « D’ici à 2030, les ventes de la mode de seconde main dépasseront celle de la fast-fashion. » Une réalité qui questionne le marché du neuf : faut-il s’approprier ce marché ou l’ignorer ? Raúl González, fondateur de la plateforme de mode durable Ecodicta, choisit évidemment l’appropriation ; selon lui, « d’ici à 2030, 80 % des marques de mode auront leur propre plateforme de revente ». L’objectif est de s’engager dans la réduction de l’empreinte carbone de l’économie et dans le même temps de se donner une image vertueuse, tout en profitant d’une nouvelle source de revenus.

Selon un rapport d’Oxford Economics publié en octobre 2024, « la revente a un impact positif sur l’environnement, mais elle a aussi un immense potentiel pour dynamiser une croissance économique durable. » Les experts ont calculé que la seconde main « a contribué pour 7 milliards d’euros au produit intérieur brut de l’Union européenne et du Royaume-Uni en 2023 », tout en créant « 150 000 emplois verts ».

Une aubaine dont souhaitent tirer avantage des enseignes d’opticiens. Krys Group a annoncé en mai dernier le rachat de Seecly, une start-up dédiée aux lunettes reconditionnées. Dans un même élan, Atol est entré au capital de Zac, une société spécialisée elle aussi dans les lunettes reconditionnées. De son côté, le Groupement Optic 2000 (Optic 2000 et Lissac) a été précurseur en 2023 avec son programme Revue « pour encourager la consommation responsable et s’inscrire résolument dans l’économie circulaire ». Il ne s’agit pas ici de proposer une offre de lunettes reconditionnées, mais d’inviter les porteurs à prolonger la vie de leurs lunettes, en les réparant et en les entretenant en magasin.

Si le marché de la seconde main est une opportunité pour les enseignes d’opticiens, qu’en est-il des marques de lunettes confrontées au risque d’une cannibalisation de l’offre entre produits neufs et produits d’occasion ? La représentation associée à l’achat d’occasion a changé : un produit de seconde main apparaît plus qualitatif et durable puisqu’il a déjà connu une première vie, il limite le gaspillage et il est plus accessible financièrement qu’un produit écologique. Face à ce marché de l’occasion en croissance, les lunetiers doivent réagir et s’engager en termes d’écoconception, de matériaux écologiques, de production respectueuse de l’environnement avec des lunettes durables. Encore faut-il que les porteurs soient prêts à en payer le prix. Une étude de Boston Consulting Group (BCG) menée en 2024 montre que seulement 19 % des consommateurs européens interrogés sont prêts à payer plus cher des produits respectueux de l’environnement, un chiffre qui tombe à 11 % en France. La conscience écologique des consommateurs se situe toujours au niveau de leur portefeuille…

Pour recevoir les dernières infos, inscrivez-vous à notre newsletter

Ophtalmos, opticiens, à quand une filière une et indivisible ?

lundi, 19 mai 2025

L’année passée, le Syndicat national des ophtalmologistes de France (SNOF) a saisi le Conseil d’État pour amender le décret sur l’adaptation de la primo-prescription par les opticiens. Les sages du Conseil d’État ont récemment donné raison aux ophtalmologistes. Un revirement étonnant quand on sait que le décret en vigueur depuis l’été dernier avait suscité peu de réactions et semblait satisfaire les porteurs. D’autant que le nombre d’ophtalmologistes continue de reculer : ils étaient 4 705 en 2023 et 4 691 en janvier 2024. Face à eux, la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) a recensé 44 238 opticiens au 1er janvier 2024 (42 339 en 2023) répartis dans 13 300 magasins d’optique. Un poids démographique réel et un maillage territorial qui devraient participer à la problématique des déserts médicaux qui concernent aussi l’optique.

Selon la société d’études Pro-Conso France, les opticiens ont su installer une relation de confiance avec les Français ; une enquête nationale réalisée en mai 2021 « témoigne de l’enthousiasme des consommateurs à distinguer leur opticien pour sa qualité et son engagement ». Opticien chez qui ils vont s’équiper quand le besoin s’impose avec une ordonnance dûment signée par un ophtalmo, cela va sans dire. Pour rappel, en France, 7 personnes sur 10 portent des lunettes toutes corrections confondues. Pourquoi marginaliser les opticiens dans le parcours de soins visuels alors que le nombre de porteurs est patent ? Pourquoi les exclure, ainsi que les optométristes, des conférences scientifiques du congrès organisé par la Société Française d’Ophtalmologie qui s’est tenu les 10, 11 et 12 mai derniers ? Une forme d’indifférence qui n’a pas empêché les organisateurs de louer des stands à des enseignes nationales d’opticiens…

À quand une filière une et indivisible (qui respecte les différences) pour partager les savoir-faire et les bonnes pratiques, former tous les professionnels engagés et aborder la santé visuelle sous l’angle des porteurs, pas des corporatistes ? Faut-il rappeler que c’est le pouvoir de l’économie qui permet d’accéder à la santé, laquelle passe aussi par le commerce et pas uniquement par les cabinets médicaux… Les mentalités évoluent avec une délégation de tâches promue depuis longtemps déjà par des professionnels comme le Dr Mehdi Cherif qui s’exprimait dans Le Journal du Dimanche du 11 mai : « Pour répondre à la demande des patients, même dans les secteurs ruraux éloignés, nous avons créé six cabinets secondaires (…) animés par une vingtaine d’auxiliaires médicaux diplômés d’une école d’orthoptiste, de niveau bac+3. » Une initiative soutenue par le Dr Vincent Dedes, président du SNOF : « Elle est très représentative de la profession ; 85 % des ophtalmos travaillent désormais en équipe avec des orthoptistes, des infirmiers et même des opticiens ». Un changement de braquet et une évolution sensible où les opticiens se font une (petite) place dans un écosystème médical global avec des professionnels aux compétences complémentaires. « Nous sommes très en avance et l’une des spécialités médicales les plus accessibles », souligne Vincent Dedes toujours dans le JDD. À tel point que le délai d’obtention d’un rendez-vous non urgent chez un ophtalmologiste serait passé de 66 à 19 jours.

Pour recevoir les dernières infos, inscrivez-vous à notre newsletter

Droits de douane et lunettes : gare au boomerang !

jeudi, 24 avril 2025

Fidèle à lui-même, Donald Trump assume sa politique au bazooka pour châtier « les pays qui volent les Américains depuis des années ». Il annonce des droits de douane exorbitants, la fin du multilibéralisme, la priorité à la souveraineté nationale, une confrontation agressive avec la Chine, un dédain assumé pour l’Europe et une forme de fascination/répulsion pour la Russie avec un Poutine va-t’en guerre. Cette politique de l’égoïsme contestée par les uns, soutenue par les autres, invite à réfléchir au monde d’aujourd’hui et plus encore de demain.

Le secteur de l’optique-lunetterie européen ne va pas échapper à cette agressive bataille des droits de douane, et sans aucun doute ralentir son développement. Selon Vantage Market Research, le marché mondial de l’optique-lunetterie devrait passer de quelque 188 milliards de dollars en 2024 à plus de 480 milliards de dollars en 2035, dont près de 42 milliards de dollars pour le marché US en 2024 et plus de 58 milliards de dollars en 2035. Impossible d’évaluer le recul du marché mondial cette année et celles d’après, tout dépendra des foucades de Donald Trump qui, espérons-le, sera peut-être calmé par un milieu économique plus raisonnable. Bien que le soutenant en surface, les acteurs industriels, en partie silencieux semble-t-il, n’apprécient guère les perspectives d’un monde fermé, car si le président américain entend arrêter les importations à ses frontières, il semble oublier que son pays est aussi exportateur.

Ironie de l’histoire, dans le domaine de l’optique-lunetterie, les deux marques iconiques Ray-Ban et Oakley sont dans le portefeuille d’EssilorLuxottica donc, elles ne sont plus américaines ; il n’en reste pas moins que de nombreuses marques créateurs originaires du pays de l’Oncle Sam exportent en Europe et ailleurs. Citons Ahlem, Bevel, Barton Perreira, Chrome Hearts, Dita, Garrett Leight California Optical, Jacques Marie Mage, l.a. Eyeworks, Leisure Society, Modo, Moscot, Ovvo, Raen, Robert Marc NYC, Salt., Sama, Selima Optique… qui ont enrichi le marché international en le stimulant par une approche moderne et intemporelle du style. Il serait dommage que, par un boycott ciblé, les Européens évitent des marques américaines et que, par un même effet boomerang, les Américains se privent des marques européennes (dont Ray-Ban et Oakley !) qu’ils apprécient par des droits de douane prohibitifs.

Pour recevoir les dernières infos, inscrivez-vous à notre newsletter

Les lunetiers courtisés par les GAFAM

mercredi, 22 mai 2024

Lors du dernier Mobile World Congress à Barcelone en février dernier, certains s’interrogeaient quant à la forme et à l’usage du remplaçant du smartphone dont les ventes reculent depuis six ans faute d’innovations de rupture. En regard de cette crise de croissance, des start-ups s’attellent à promouvoir des objets portables réduits à une sorte de pin’s, dopés à l’IA et fonctionnant à la seule voix pour faciliter la connect-mobilité et supprimer la gestuelle tactile des écrans jugée obsolète. Des innovations très balbutiantes à observer d’un œil.

Lire la suite >>

Page 1 sur 22

  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • ...
  • 6
  • 7
  • 8
  • 9
  • 10
 
Nos invités
  • Dominique Cuvillier

    Consultant, essayiste

    Dominique Cuvillier

    Une vue d'avance


  • Maher Kassab

    PDG de Gallileo Business Consulting

    Un oeil sur les chiffres


  • Olga Faure-Olory

    Chargée des partenariats HandicapZéro

    Suivez mon regard


  • Maître Mickaël Waldmann

    Avocat aux Barreaux de Paris et de Bruxelles

    Maître Mickaël Waldmann

    Questions de droit


  • MAXIME BALOUZAT

    OPTI'MISTE TV

    Web TV



  • La rédaction

    L'actu lentilles

    Échos de la contacto


  • Devenir annonceur
  • Mon compte
  • Contact
  • Newsletter
  • Presse Optic
  • Séparateur
  • Données personnelles
  • Gestion des cookies
  • Mentions légales