Née du partenariat entre Krys Group et le CHU de Poitiers, cette étude, la première de cette ampleur menée en France sur la myopie, vient d’être publiée dans une revue scientifique internationale de référence.

Les résultats de la première grande étude épidémiologique en France sur la myopie viennent d’être publiés dans le British Journal of Ophthalmology, revue scientifique internationale de référence dans le domaine de l’ophtalmologie. Initiée en 2016 par le CHU de Poitiers en collaboration avec Krys Group, cette étude permet d’évaluer précisément l’impact sur la progression de la myopie de différents facteurs tels que l’âge, le sexe et le degré de myopie chez l’enfant. Ces travaux, pilotés par le Pr Nicolas Leveziel, ont inclus 136 333 enfants myopes, âgés de 4 à 17 ans et suivis entre 2013 et 2019. Ils ont permis d’analyser les données anonymisées collectées auprès de 696 magasins Krys Group, soit environ 5 millions de porteurs. Communiquées en 2019, les premières données de prévalence démontraient que la France est bel et bien touchée par ce que l’on appelle souvent désormais le « myopia boom » avec 37 % de myopes chez les adultes et 20,5 % chez les 0-18 ans, soit 1 enfant sur 5. À 17 ans, la prévalence passe même à plus de 50 %. L’étude révélait par ailleurs que le glissement vers la myopie est progressif dans l’enfance et jusqu’à l’adolescence.

Pour aller plus loin dans sa compréhension de ce trouble visuel et de son évolution, l’étude s’est ensuite concentrée sur les 4-17 ans. Les données collectées entre 2013 et 2019 de 136 333 enfants myopes de cette tranche d’âge et porteurs d’un équipement optique ont été analysées plus finement par les équipes du Pr Leveziel et ses équipes. On apprend que près de 25 % des enfants de cette classe d’âge ont une progression de la myopie entre la 1re et la 2e année de suivi. C’est chez les enfants de 7 à 12 ans que le taux de progression de la myopie est le plus fort, avec une progression de 33 % chez les 7-9 ans et de 29 % chez les 10-12 ans. Il ressort d'autre part de cette étude que les enfants les plus myopes ont 58 % de risque de développer une myopie forte au cours du suivi contre moins de 5 % chez les enfants moins myopes. L’étude révèle enfin une progression de la myopie plus importante chez les filles que chez les garçons.

Pour recevoir les dernières infos, inscrivez-vous à notre newsletter