Dans une interview accordée à nos confrères de Franchise Magazine, Éric Plat, le PDG d’Atol, évoque le développement de sa coopérative ainsi que l’implantation prochaine des magasins Carrefour Optique, fruit d’un partenariat avec cet acteur majeur de la grande distribution.

Éric Plat, le PDG d’Atol, a répondu à quelques questions de notre confrère Franchise Magazine. On apprend dans cet entretien que la segmentation de l’enseigne se poursuit assez activement : « Depuis le lancement du nouveau concept magasin d’Atol, aujourd’hui adopté par 40 boutiques tandis que 120 autres sont en cours de transformation, nous avons en effet mis en test deux nouvelles enseignes : Atol Access et Atol Depuis 1970 », fait état M. Plat. Et d’indiquer par ailleurs : « Le nouveau concept des magasins Atol a fait ses preuves puisqu’en moyenne, les opticiens qui l’ont adopté ont enregistré 7,6 % de croissance de leur chiffre d’affaires, soit trois fois plus que le réseau dans sa globalité (+ 2 %) et 6 à 7 fois plus que le marché de l’optique, qui est flat. Nous avons créé 30 magasins cette année. Sachant qu’en parallèle 10 ont fermé et 10 nous ont quitté, notre parc Atol est désormais constitué de 780 unités. » S’agissant d’Atol 1970, le PDG précise aussi qu’un point de vente verra le jour sur les très convoités Champs-Élysées, dans le courant du premier trimestre 2019. C’est à cette période également que seront inaugurés les premiers Carrefour Optique. Pour mémoire, rappelons que fin 2017, Atol a officialisé un partenariat avec l’enseigne de la grande distribution qui veut se relancer dans l’optique mais aussi dans l’audio, au sein de ses très fréquentées galeries marchandes. Signe d'une nouvelle « offensive des hypers »  sur le secteur, comme l'a écrit l'un de nos blogueurs attitrés. Éric Plat : il s’agit « d’un concept premium économique, comme Atol Access. Mais totalement multicanal et avec quelques spécificités, dont une offre de lunettes disponibles en 45 minutes. Le projet suit son cours : les deux premières inaugurations auront lieu début 2019. Là aussi, nous passerons par une phase de tests, avec six créations probablement en tout sur l’année. Mais déjà 120 de nos coopérateurs ont postulé pour ouvrir des magasins », assure l'intéressé.

Questionné sur la transformation digitale d'Atol, M. Plat a également apporté quelques éléments de réponses : d’ici à juin 2019, « chaque opticien aura alors la possibilité de mettre en ligne tous les produits qui sont dans son magasin. Chaque client bénéficiera lui d’un espace privé via lequel il pourra essayer virtuellement des montures, e-réserver, prendre rendez-vous, consulter son historique d’achats et éventuellement acheter en ligne. Des lentilles, partout, et des lunettes de soleil, si l’opticien concerné le décide. » L’enseigne passera-t-elle également à la vente en ligne de montures optiques ? Pas dans l’immédiat, explique Éric Plat :  « Ce qui ne nous empêchera pas, par exemple, de généraliser leur livraison à domicile, soit en quelque sorte une forme de click and collect inversé. » Le président de l’enseigne semble estimer que pour ce type de service, ni les associés de la coopérative ni la clientèle finale ne sont encore assez matures : « Pour l’heure, il y a des résistances, internet étant évidemment et à juste titre perçu comme une menace pour notre activité physique. Mais j’ai confiance. Les opticiens Atol ont toujours été clairvoyants. Le jour où 10 % de consommateurs seront susceptibles de basculer sur le web, ils se lanceront. Et cela participera sans doute de la pérennité de notre activité physique. »

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