Alain Gerbel, le président de la FNOF, s’est brièvement entretenu avec la ministre de la Transformation et de la Fonction publiques lors de son passage, en fin de semaine dernière, dans les Hautes-Pyrénées. Au coeur de leur échange : la mise en œuvre du 100 % Santé.

Vendredi 26 février, la ministre Amélie de Montchalin, en charge de la Transformation et de la Fonction publiques, était en déplacement dans les Hautes-Pyrénées, dans le cadre d’un tour de France départemental visant à faire le point sur l’avancement des politiques publiques prioritaires. Sur le terrain, elle rencontre notamment des élus locaux, des associations, des acteurs de la société civile. De passage à Tarbes ce jour-là, la ministre s'est entretenue avec Alain Gerbel, le président de la Fédération nationale des opticiens de France, à la préfecture, d’abord, avant d’aller à la rencontre à pied de deux opticiens du centre-ville tarbais. De quoi ont-ils parlé ? Principalement de l’entrée en application du 100 % Santé, avec le recul d'un an. Aux dires du président du syndicat, la ministre souhaite que ce dispositif prenne sa juste place dans l’offre de soins en optique. Ce qui, pour le moment, n’est pas le cas. D’après les premiers indicateurs disponibles (notamment ceux, assez représentatifs, des réseaux de soins), les objectifs initiaux du gouvernement, qui tablaient sur 20 % des ventes la première année, n’ont pas été atteints. Les Français identifient-ils bien la nature du dispositif en vigueur depuis plus d’un an maintenant ? Sur ce point, la ministre s’interroge visiblement, selon les propos rapportés par M. Gerbel. Apparemment, l’appellation « 100 % Santé » même pose question. Dit autrement, cette désignation ne fait peut-être pas vraiment sens dans l’esprit des Français...

Ce qui est ressorti également de l’échange entre le syndicaliste et la ministre, c’est le sujet de la communication autour du 100 % Santé. Ou plus exactement de la faible communication sur le dispositif. Il faut rappeler que l’aspect communication figurait dans le protocole d’accord* de juin 2018 actant le projet de réforme qui, alors, s’appelait encore RAC 0. À l’époque, les pouvoirs publics s’étaient engagés à valoriser le dispositif, ce qui, dans les faits, a été mollement le cas. Les outils de communication - campagne d’affichage, site dédié du ministère - n’ont pas eu, semble-t-il, l’effet escompté en terme de retombées auprès du grand public. Pour que le 100 % Santé ait davantage de portée, d’autres leviers en matière de com’ devraient-ils voir le jour ? Là encore, du point de vue de la ministre, c’est un sujet en débat.

* Protocole d’accord que, pour mémoire, la FNOF n’avait pas signé, s’y opposant.

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