Quelles priorités, quels enjeux, quelles perspectives pour 2021 ? Depuis le début de l'année, nous proposons différents points de vue sur l’état de santé et l’état d’esprit du secteur. Syndicalistes, industriels, créateurs, responsables d’enseigne ou dirigeants de centrale et bien sûr opticiens, nos intervenants partagent en exclusivité avec notre rédaction leurs regards. Aujourd’hui, nous donnons la parole à Thierry Peyraud, le président de l’association EDI-Optique.

« Depuis quelques années, les réformes se succèdent et changent l’environnement des opticiens. Si la politique a ses raisons pour imposer ces transformations, elle ne prend pas toujours en compte toute la réalité opérationnelle et la complexité technique du terrain et de la filière, bref, l’impact sur votre quotidien, que vous soyez opticien ou fabricant, prestataire, éditeur, logisticien, centrale ou enseigne d’optique.

2021 apportera son lot de nouvelles réformes. On s’attend à une clarification de ce qui est permis ou non en matière de données de santé, à une revue du devis normalisé, à la mise en place de processus de conformité produits et à l’application de nouvelles règles concernant la traçabilité des dispositifs médicaux. Des réformes dont les contours se dessinent, mais dont les impacts opérationnels ne sont malheureusement pas cernés. 

Une chose est sûre, le 1er juillet 2021, les codes LPP utilisés depuis janvier 2019 ne seront plus valables. Les 209 codes LPP génériques encore en vigueur feront place à plus de 9000 codes attribués spécifiquement à chaque fabricant. Un bel exemple de complexité ! Pour une fois, tous les acteurs, syndicats, associations, prestataires, éditeurs, ont travaillé de concert pour mettre en place une solution. Qu’on se le dise : si tout le monde joue le jeu, on évitera un nouveau chaos…

Il faut être prêt bien avant le 1er juillet, parce que, à cette date, toutes les ventes qui n’auront pas été facturées devront utiliser les nouveaux codes LPP fabricants sous peine d’être rejetées par le régime obligatoire. Si la solution (standard OPTOLPP) a été mise au point et si les éditeurs et prestaires sont désormais prêts, il reste beaucoup de boulot. 

Côté fabricants, seuls quelques dizaines d’entre eux ont fait le nécessaire sur plus de 700 concernés. Côté opticiens, il s’agit maintenant de se former, de comprendre les mécanismes et de saisir les informations dans les logiciels de gestion pour tous les cas non couverts. Côté gouvernement, il est essentiel d’éclaircir les derniers points obscurs. Enfin, côté profession, il faut que ça devienne un sujet de préoccupation. Rappelez-vous du chaos en janvier 2020 lors du lancement du 100 % Santé. Pour éviter cela en juillet 2021, mobilisons-nous ! » 

 

Ci-dessus, Thierry Peyraud il y a quelques jours, lors des voeux 2021 d'EDI-Optique sous forme d'interview...

 

1_L'optique en 2021 vue par Maher Kassab, PDG de Gallileo Business Consulting

2_L'optique en 2021 vue par Jean-Luc Selignan, président d'OpticLibre

3_L'optique en 2021 vue par Jérôme Tondeur, co-opticien de l'année 2019

4_L'optique en 2021 vue par Dominique Cuvillier, consultant en optique-lunetterie

5_L'optique en 2021 vue par Matthieu Lafont, co-dirigeant du lunetier Lafont

6_L'optique en 2021 vue par Nicolas Sériès, président de Zeiss Vision Care France

7_L'optique en 2021 vue par Sandra Timon, présidente du syndicat LEOO (Les Entreprises de l’Optique Ophtalmique)

8_L'optique en 2021 vue par Pierre Guertin, président du Collège national des opticiens de France (CNOF)

 

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