Élue de droite, la Savoyarde Martine Berthet est favorable à une « prise en compte de cette profession dans le cadre de la prochaine réorganisation du système de santé ». Elle a interpellé la ministre de la Santé à ce sujet. 

Récemment, la reconnaissance de l’optométrie a de nouveau fait l’objet d’une question écrite adressée au ministère de la Santé et des Solidarités. Après d’autres parlementaires, c’est Martine Berthet cette fois, sénatrice Les Républicains (LR) de Savoie, qui s’est emparée du sujet. Madame Berthet considère qu’il devient nécessaire « d'encadrer légalement l'optométrie ». Comme bien d’autres élus avant elle, elle estime donc qu’il est temps de donner un cadre légal à cette « profession (qui) n'est pas reconnue en France » actuellement, alors qu’« elle peut incarner une solution d'amélioration de l'accès aux soins, déjà mise en œuvre dans de nombreux pays européens. » Dans l’idée de la sénatrice, qui est pharmacienne de formation, « il s'agirait de confier certains actes, tels que la prescription de lunettes correctrices ou de lentilles de contact, aux optométristes formés à bac + 5 et compétents pour diagnostiquer la correction et pour dépister les pathologies de la vision ». Ce faisant, cela dégagerait du temps pour les médecins spécialistes : « Les ophtalmologistes recentreraient leurs pratiques sur le diagnostic et le traitement des affections de l'œil, plutôt que de consacrer beaucoup de temps à de simples corrections visuelles », fait-elle valoir. Et d’ajouter : « L’exercice des optométristes en magasin avec les opticiens présenterait l'avantage de simplifier le parcours de soins des patients. En outre, la reconnaissance de l'optométrie diminuerait les délais en ophtalmologie réduisant ainsi le renoncement aux soins oculaires avec un professionnel de première ligne de proximité. Ceci aurait également un impact sur les finances de la Sécurité sociale ». Pour l’heure, le ministère de la Santé n’a pas apporté de réponse à cette énième sollicitation. Si Agnès Buzyn devait le faire, ce serait probablement dans les mêmes termes exactement que lors de ses dernières interventions sur cette thématique, en juillet 2018 et janvier 2019. Mais selon toute logique, la ministre ne se positionnera définitivement à ce propos qu’après réception d’un rapport de l’Igas, en cours, sur la filière visuelle. Dans le cadre de l’examen de la loi Santé, mi-mars, la ministre a d’ailleurs annoncé qu'elle prendra connaissance des conclusions de cette mission cet été au plus tard.

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