Si l'on en croit une récente étude de la Drees, le secteur des complémentaires santé continue de se resserrer. Il y a moins d'opérateurs, mais ils sont plus gros.

Les Ocam prennent du poids. Un tout récent rapport de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) indique que les complémentaires santé grossissent à vue d'oeil. Ce qui confirme la concentration du secteur, un mouvement qui s'accélère ces dernières années sous l'effet d'une concurrence grandissante. En l'espace de dix ans, le nombre d'organismes assurant une couverture santé complémentaire a ainsi été divisé de moitié. D'après le dernier pointage de la Drees, il y a 1 018 opérateurs actifs, tous statuts confondus (sociétés d'assurance, mutuelles et institutions de prévoyance). Sur la période observée, soit entre 2011 et 2012, on compte une soixantaine d'opérateurs en moins. Généralement, ils ont été absorbés par plus gros qu'eux.
Quoique très morcelé encore comparativement aux mondes des sociétés d'assurance et institutions de prévoyance, le secteur mutualiste est plus particulièrement concerné par cette dynamique de concentration. "Sur les 491 mutuelles finançant le Fonds CMU en fin d'année, les 100 premières représentent à elles seules près de 90 % de l'assiette du Fonds CMU correspondante. Même si leur poids se réduit (-6 points environ entre 2001 et 2012 dans l'assiette du Fonds CMU), les mutuelles restent donc prédominantes sur le marché de la couverture santé complémentaire", peut-on lire dans le rapport de la Drees. À elles seules, les mutuelles pèsent 55 % du marché de la santé, quand les institutions de prévoyance et les sociétés d'assurance représentent respectivement 18 % et 27 %.

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