Pour le mouvement mutualiste, les réseaux de santé constituent plus que jamais un moyen de limiter les inégalités d'accès aux soins.

Pas question de relâcher la pression. À l'occasion de leur assemblée générale, qui s'est tenue à Paris le 15 juin dernier, quelque 1000 représentants de la Fédération nationale de la Mutualité Française ont adopté à l'unanimité une déclaration confirmant "leur implication résolue dans l'amélioration du système de santé". Dans la ligne de mire de la Mutualité Française ? Notamment "la maîtrise des restes à charge (...), pour faire de l'accès aux soins pour tous une réalité". Un objectif qui nécessite "la négociation prix/qualité par les mutuelles, notamment en équipements d'optique et d'audio-prothèse, ainsi que pour les soins et prothèses dentaires, en favorisant la qualité des prestations fournies tout en privilégiant une logique de maîtrise des coûts". Or c'est là que les pouvoirs publics entrent en jeu, estime le mouvement mutualiste, qui appelle à "une évolution de l'environnement juridique des mutuelles leur garantissant une réelle liberté contractuelle avec les professionnels de santé (dans les secteurs dentaire et optique notamment)". Autrement dit, et pour être clair, la Mutualité souhaite que la législation évolue en autorisant les mutuelles à pratiquer des remboursements différenciés dans le cadre des réseaux de soins dédiés. "Le changement politique de 2012 a fait naître un espoir, mais nous savons que les marges de manoeuvre sont étroites", a déclaré Etienne Caniard, le président de la Mutualité Française, dans son intervention. Rappelons que lors de la campagne présidentielle, François Hollande, qui n'était alors que candidat, s'était déclaré favorable au principe des réseaux de santé. Reste à savoir maintenant si la nouvelle majorité politique fraîchement entrée à l'Assemblée nationale va l'acter dans les textes.