Dans un communiqué, signé par son président Thibaud Thaëron, l'Association des Optométristes de France (AOF) exprime son étonnement et sa déception face au choix de la Société Française d'Ophtalmologie (SFO) de ne pas ouvrir l'accès à son 130ᵉ congrès, organisé du 4 au 6 mai à Paris, aux opticiens et optométristes.

Pour l'AOF, il s'agit d'une "exclusion injustifiée d'une profession de santé essentielle" et de préciser que cela constitue clairement une "injustice flagrante" sachant que les orthoptistes et les infirmiers y sont conviés. L'AOF rappelle en outre que "loin de se limiter à la vente de lunettes, les opticiens et optométristes collaborent étroitement avec les ophtalmologistes sur un large éventail de cas, qui vont du travail aidé en cabinet à l'adaptation de lentilles de contact et d'équipements de basse vision en magasin". L'AOF souligne que cette collaboration a d'ailleurs été mise en exergue par le Syndicat national des ophtalmologistes de France (SNOF) qui, dans son enquête de 2023 sur le travail aidé, révèle que "près de 20 % des ophtalmologistes déclarent désormais travailler avec des opticiens salariés, contre seulement 3,4 % en 2018."

Face à ces constatations, l'AOF s'indigne de cette exclusion et appelle "à une véritable collaboration et à une ouverture réciproque au sein de la filière visuelle". Par ailleurs, l'AOF réaffirme "son engagement indéfectible en faveur d'une filière visuelle unie et collaborative où tous les acteurs, sans exclusive, œuvrent de concert pour offrir le meilleur service aux patients". Pour conclure, L'AOF reste convaincue que la participation des opticiens et optométristes au congrès de la SFO constituerait un "pas positif et symbolique vers une meilleure collaboration interprofessionnelle".

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