Comptabilisées par Altares, les défaillances d'entreprises atteignent, tous domaines confondus, des records en ce début d'année. Les commerces d'optique ne font pas exception. Souvent placés en liquidation judiciaire, nombre de petits magasins sont particulièrement touchés.

En matière de défaillances d'entreprises, 2015 sera-t-elle une année record ? C'est en tout cas ce qui se profile, si l'on compulse les derniers résultats d'Altares sur le sujet. Tous domaines confondus, la société enregistre un début d'année assez calamiteux : "Depuis 2009, chaque premier trimestre se conclut aux environs de 16 500 défaillances, explique Thierry Million, directeur des études Altares. 2015 signe un démarrage bien plus compliqué avec 18 134 défaillances d'entreprises en augmentation de 7,6% par rapport au même trimestre 2014. Précisément, les tribunaux ont ouvert sur les seuls trois premiers mois de l'année, 445 sauvegardes (+8% / 2014T1), 5 204 redressements judiciaires (+9%) et 12 485 liquidations judiciaires (+7%)".

Dans ce contexte de sinistrose, l'optique ne fait pas exception. Les procédures touchant des magasins d’optique au cours du premier trimestre 2015 sont en plus grand nombre que les années précédentes : 33 commerces ont été concernées, alors qu'à la même période en 2014, seuls 26 l'avaient été (et 22 au 1er trimestre 2013). Sont particulièrement touchées par des liquidations judiciaires les petites structures, celles qui ont moins de trois salariés et engrangent moins de 200 000 euros de chiffre d'affaires annuel , détaille-t-on chez Altares. Dans la majorité des cas, ce sont en effet les petits points de vente qui trinquent le plus et qui, de ce fait, ne franchiront pas les dix années d'existence. Toujours selon Altares, c'est dans les régions Île-de-France et Midi-Pyrénées que l'on observe les situations les plus critiques.

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