Comment se portent les très petites entreprises ? Mal, très mal. Pour l'Ifop, qui prend leur pouls régulièrement, elles sont déboussolées et même "au bord du ravin".

D'après les résultats de l'enquête trimestrielle commandée à l'Ifop par Fiducial, les Très Petites Entreprises (TPE) voient rouge. Le sondage dresse en effet "un tableau très sombre où plusieurs indicateurs sont à des niveaux alarmants rarement ou jamais atteints". Les entrepreneurs ont totalement perdu confiance dans le gouvernement Ayrault. Ils ne sont plus que 17% à avoir une bonne opinion de lui, contre 20% lors de l'enquête de novembre et 32% pour celle réalisée en juillet dernier. L'enquête montre aussi que près de 9 patrons sur 10 "déplorent l'absence d'une direction déterminée s'agissant des entreprises et de l'industrie". À une grande majorité, ils se désolent également du manque de lisibilité du cap gouvernemental pour tirer le pays de la crise. Pour Fiducial, l'exécutif et le Parlement doivent impérativement "reconsidérer leur vision de l'entreprise".
Les responsables de TPE sont-ils mieux disposés à propos du climat d'affaires ? Pas vraiment. Le pessimisme est franchement de mise. 18 % seulement des sondés sont optimistes quant à l'évolution de leur activité, contre 25% l'été dernier. Ce chiffre est le plus bas obtenu depuis la création du baromètre en 2000. Pour 2013, "les espoirs d'améliorations sont faibles",  relève l'Ifop qui enregistre auprès des personnes interrogées une prévision moyenne de croissance du chiffre d'affaires ne dépassant pas 0,5 %, inflation comprise. Et l'avenir n'est guère plus réjouissant dans l'esprit des sondés. À peine 2% des entreprises croient à un redémarrage de la croissance française en 2013. 71% d'entre elles estiment qu'une reprise est d'ailleurs peu probable avant 2015.

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