Sylvia Pinel, ministre de l’artisanat, du commerce et du tourisme, est intervenue jeudi dernier en ouverture de la conférence de presse de la Fédération e-commerce et vente à distance (FEVAD) sur le bilan du e-commerce français pour l’année 2012.

C'est à Bercy même, dans son ministère de l’artisanat, du commerce et du tourisme, que Mme la ministre Sylvia Pinel a reçu, jeudi dernier 24 janvier, les dirigeants de la Fevad, l'organisme qui représente les acteurs du commerce en ligne et de la vente à distance. À la tribune la ministre a commencé son intervention en indiquant son attachement " à ne pas opposer les différents acteurs les uns aux autres. On décrit souvent le commerce physique et le e-commerce comme antagoniques. Je suis persuadée que bien au contraire, ils sont complémentaires. Et je souhaite qu’ils le soient davantage encore. De nombreux commerces physiques déploient une commercialisation en ligne, et réciproquement on commence à voir des entreprises de vente à distance et parfois même des entreprises travaillant uniquement sur Internet, les « pure players » ouvrir des boutiques, des points de vente et de conseil, afin de se positionner aussi sur l’expérience client", a-t-elle expliqué avant de constater "le développement phénoménal d'Internet". Les chiffres fournis par la Fevad montrent que les ventes sur Internet ont atteint 45 milliards d’euros en 2012, soit une augmentation de 19%. Entre 2005 et 2012, le nombre de sites marchand a été multiplié par 8 pour atteindre 117 500 sites marchands actifs, et une augmentation de 17% l’année dernière, a rappelé Sylvia Pinel dans son discours introductif.

Pointant les enjeux et les défis auxquels le e-commerce est confronté, elle a tenu à souligner "l'impact sur les territoires" du e-commerce : "Je suis en effet convaincue que le e-commerce est un facteur positif pour tous les territoires. Si l’on a pu parler de « fracture numérique », ce n’est pas seulement parce que des territoires ne bénéficient pas d’un accès correct à Internet et au haut débit, c’est aussi qu’à travers cela, les gens qui y vivent n’ont pas accès à tout un panel de services, pas accès non plus au même marché de biens de consommation que les autres citoyens. Le e-commerce est complémentaire ici aussi : il peut contribuer à compenser les faiblesses de certains réseaux dans les régions concernées", a-t-elle déclaré.


S'agissant de la concurrence entre le commerce traditionnel, physique donc, et la vente en ligne, la ministre a formulé le souhait que "les règles du jeu soient les mêmes pour tout le monde, ni plus ni moins. Les mêmes contraintes doivent s’appliquer à tous les commerces, et je crois que c’est pour le consommateur lui-même un signe de la maturité du secteur et de la confiance qu’on peut lui apporter". Sur ce thème, elle observe que la fiscalité constitue "le principal enjeu". Elle a annoncé que le gouvernement travaille à "adapter les règles internationales de l’imposition à l’économie numérique" en vue de "préserver la compétitivité des entreprises sans créer de concurrence entre les différentes formes de commerce".

Pour recevoir les dernières infos, inscrivez-vous à notre newsletter.