487 000 euros, CA moyen par magasin en 2014

GfK, qui suit le marché de l'optique depuis plusieurs années, livre ses chiffres du secteur et ses analyses pour l'année 2014.

Selon l'institut d'études GfK, on a frisé la stagnation en 2014. De fait, le marché de l’optique affiche une timide croissance (+0,6%) pour atteindre un chiffre d’affaires de près de 5,86 milliards d’euros. Aux dires des analystes de GfK, cette croissance est uniquement portée par l’accroissement du parc de magasins (+ 333 magasins entre 2014 et 2013), le chiffre d’affaires moyen par opticien continuant toujours de chuter (-2,2% par rapport à 2013), s'élevant désormais à 487 000 euros (opticiens indépendants et sous enseigne confondus).

Année après année, les ventes de verres correcteurs continuent de porter la croissance. Le segment enregistre une progression de +1,6% en valeur pour atteindre 3,3 milliards d’euros en 2014. Commentaire de GfK : "Malgré une tendance générale à un recentrage des ventes sur les tranches de prix cœur du marché et une baisse du poids des verres de marques de distributeurs sur l’ensemble des segments, deux tendances s’opposent en 2014. Les verres progressifs sont en progression de + 2.4 % en valeur. Une croissance qui s’explique par une montée en gamme de l’offre : hausse des verres progressifs 2ème génération et succès des traitements à forte valeur ajoutée comme le traitement contre la lumière bleue. Ce mix produit est associé à un prix moyen en légère hausse", expliquent les analystes de l'institut, avant d'ajouter : "A l’inverse, le segment des verres unifocaux se dévalorise en 2014. La progression en volume des verres blancs plus 'simples' (recul des traitements multicouches) ne permet pas une croissance de CA (-0.4% par rapport à 2013)".

Au chapitre des montures optiques, GfK relève que les marques de distributeur continuent de croître au détriment des marques nationales. "Cette année encore, résume l'institut, il semble que les consommateurs aient été à la recherche du meilleur prix et des offres commerciales. En effet ce sont les montures dont le prix est inférieur à 100 € qui ont été le plus plébiscitées (+4% en volume). Et côté montures solaires ? Sur ce segment, pénalisé par une météo capricieuse l'été dernier, on enregistre 530 millions d’euros (+0.1%). "Ce sont les montures entre 100 et 200 €, segment prix cœur du marché qui représente quasiment 60 % de la valeur du marché, qui ont le plus souffert de la mauvaise saison estivale. Par ailleurs, les montures au-delà de 200 € ont bénéficié d’une très forte demande de la part des consommateurs : +6 % en volume et +8% en valeur !", souligne Marion Starkman, consultante senior chez GfK. Et de préciser : "Le segment prix à plus de 200 euros continue d’être un levier de croissance majeur pour les opticiens. Nous observons une montée en gamme toujours plus importante des marques leaders sur les montures solaires pour femme. Par ailleurs, l’année 2014 a été marquée par un engouement particulièrement fort pour les montures mixtes, porté par une offre plus importante en magasin".

S'agissant de la contactologie, ce créneau accuse un recul de - 1,2 % en valeur par rapport à 2013, impacté, semble-t-il, par la migration des lentilles mensuelles vers les lentilles journalières. "La forte croissance valeur des lentilles journalières de +6% ne compense pas le recul de -7,6% du segment principal des lentilles mensuelles sphériques. Grandes gagnantes de cette année 2014, les lentilles techniques (toriques et multifocales) progressent aussi bien en renouvellement mensuel qu’en port journalier", observe Marine Gaultier, consultante chez GfK: "L’arrivée de nouvelles offres tant pour les porteurs presbytes que astigmates permet de soutenir une demande toujours plus importante pour des lentilles techniques. Ce relais de croissance n’est pas à négliger par les opticiens".

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