Lors du Silmo 2016, j’ai eu le plaisir de découvrir et de tester les lunettes parlantes d’Essilor (My Eye) et les lunettes connectées de Ceciaa (Nueyes) co-lauréat du Silmo d’or.

Les My Eye d’Essilor, très discrètes, m’ont permis de lire un nom, un numéro de rue, de reconnaitre des personnes, de lire quelques paragraphes d’un livre et, cerise sur le gâteau, de lire un menu au restaurant.
Le système est composé d’un dispositif numérique équipé d’une caméra et d’un écouteur à conduction osseuse qui se place sur la branche droite de la monture de lunettes, le tout est relié à un boitier de commande.
My Eye vocalise ce que l’on pointe du doigt, il faut toutefois un petit apprentissage pour effectuer le geste correctement et penser à recharger sa batterie le soir pour l’utiliser dans la journée.
On souhaiterait que demain les lunettes puissent reconnaitre les couleurs et lire les feux de signalisation...

Les lunettes Nueyes de Ceciaa sont un casque immersif. J’ai pu lire un document, inverser les couleurs, lire une enseigne de loin, et surtout aller découvrir les détails et les expressions d’un visage familier (grand sourire). Elles se pilotent vocalement ou à l’aide d’une télécommande bluetooth.
J’aimerais avec ce système pouvoir tester le visionnage d’un film avec audio-description, découvrir un paysage, et pourquoi pas, percevoir le ciel étoilé ?
Les lunettes intelligentes sont les grandes nouveautés de cette année. A l’instar des Google glass ou des lunettes connectées de Sony avec sous-titrage pour les malentendants et audiodescription pour les malvoyants il y a quelques années, elles sont un saut technologique à côté des aides basse vision traditionnelles telles que loupes, électroniques ou non, jumelles et autres télé-agrandisseurs.
Grâce aux évolutions technologiques, ces lunettes intègrent les fonctionnalités d’un télé-agrandisseur et d’une synthèse vocale.
Ces deux innovations sont pour moi une porte ouverte sur un futur où les personnes malvoyantes gagneront en mobilité et en autonomie grâce à des systèmes plus performants qui compenseront au mieux le handicap visuel.
Leurs performances s’amélioreront au fil des avancées technologiques et ces équipements pourront répondre de mieux en mieux aux multiples attentes des usagers.
Toutefois, un petit bémol, ces systèmes restent aujourd’hui très chers.
On se prend alors à rêver d’une prise en charge réelle et rapide de ce type d’aide indispensable pour accroitre l’autonomie de tous les malvoyants.