Flash back sur les défilés de l’été 2021 où les créateurs et les couturiers tentent se sortir de la nasse de la pandémie qui heureusement n’a pas plombé leur créativité.

Flash back sur les défilés de l’été 2021 où les créateurs et les couturiers tentent se sortir de la nasse de la pandémie qui heureusement n’a pas plombé leur créativité. Si les propos de certains dégoulinent de bons sentiments pour ‘sauver’ une humanité qui fait son mea-culpa, la frivolité reprend ses droits. La mode est une industrie sérieuse qui vend de l’éphémère, du plaisir et du rêve, ce qui ne l’empêche pas évidemment d’intégrer les nouveaux impératifs sociétaux.

Dans l’œil du rétroviseur de l’histoire, les années 90 refont surface, elles ont popularisé une forme de minimalisme cool et la recherche d’un casual sans complication, avec des volumes souples, des mélanges hybrides entre formel et informel, entre slim et oversize. Une mode qui se ‘déglingue’ jusqu’au grunge ouvrant une voie royale au streetwear/sportswear plus policé et devenu le fil rouge de toutes les collections ou presque, du mass market au luxe !

Les lunettes n’échappent pas à ces tendances globales tout en se démarquant. Le port du masque — toujours d’actualité ! — a placé le regard en ligne de mire de l’interaction sociale. Conséquence, il ne s’agit pas de cacher ses yeux derrière un pare-brise sanitaire, et encore moins un passe-muraille fonctionnel, mais au contraire de les valoriser, de rappeler qu’une paire de lunettes est une signature identitaire, un maquillage symbolique. Elles sont un accessoire à part entière qui fait écho à l’individualité et à l’estime de soi.

Les lunettes associent une esthétique personnalisée, une fonctionnalité sans faille, une valeur d’usage pragmatique. Tout cela sous-tendu d’une sophistication confortable qui est la qualité privilégiée aujourd’hui par les femmes (et les hommes !). L’effet casual de la mode trouve un écho dans la lunetterie, avec une dimension style forte. Globalement, les lignes graphiques ondulatoires structurent le visage avec des volumes qui en imposent, et peuvent aller jusqu’à la démesure excentrique pour des solaires. Les matériaux, qui jouent la diversité avec une prédominance pour l’acétate et les combinés intelligents qui architecturent et ornementent, stimulent la créativité des lunetiers. Sans surcharge. D’autant que les couleurs, antithèse de la neutralité et de l’ennui, injectent une bonne dose de pep’s. Avec une prédilection pour les tonalités ‘candy’ dévoilant une palette de roses qui dynamite le visage. Dernier détail, la logomania qu’on aurait cru s’effacer devant la crise, retrouve de la vigueur : les logos ne sont pas de simples signatures graphiques des marques, ils deviennent des éléments décoratifs et ludiques, exploités avec inventivité. Si les grandes marques de mode et du luxe sont les plus légitimes, les lunetiers ne devraient pas ignorer ce statement qui valorise celles et ceux qui recherchent des lunettes incarnées, la marque d’un savoir-faire.

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