Cultivant un goût prononcé de la spontanéité et de l’agilité, innovante et (souvent) visionnaire, une start-up est déterminée à briser les règles habituelles de l’économie pour pénétrer un marché.

Cultivant un goût prononcé de la spontanéité et de l’agilité, innovante et (souvent) visionnaire, une start-up est déterminée à briser les règles habituelles de l’économie pour pénétrer un marché. De nombreux secteurs sont bousculés par des « jeunes pousses » audacieuses voire insolentes qui profitent de la puissance illimitée des nouvelles technologies : le commerce, la banque, l’assurance, l’éducation, l’hôtellerie, les loisirs, les médias, etc., la « disruption » digitale échappe à peu d’industries ou de services. Même les marques du luxe, pourtant très traditionnelles, commencent à sortir de leur zone de confort pour ne pas devenir has been et ne pas ignorer les « digital natives ». Ainsi, lorsque Rolex a découvert que « 72% des hommes riches préféraient une Apple Watch à une Rolex », d’après une étude NetBase 2015, le célèbre horloger suisse s’est incliné et a créé la Luxus Smartwatch…
La filière optique-lunetterie se semble pas encore ou du moins pas visiblement inspirée par l’esprit start-up. Pourtant à l’ère des « wearable technologies », les vêtements intelligents et les accessoires connectés sortent de la niche de la gadgétisation pour entrer dans celle du vestiaire du quotidien. Une paire de lunettes optiques est un équipement de correction depuis son origine, un objet esthétique ensuite, un objet de mode dès les années 60/70 et demain un objet high-tech. Au-delà des verres qui sont déjà des supports d’innovation pour améliorer la vue, la monture doit/peut entrer dans l’ère de « l’Optic Tech » pour préfigurer les lunettes de demain.

Philippe Peyrard, transfuge de l’enseigne Atol, qui avait lancé Téou (les lunettes localisables via un smartphone), a fondé Ellcie Healthy, une start-up dans le secteur de l’Optic Tech. Il a pour ambition d’enrichir les lunettes que l’on porte sur le nez en permanence pour 60% de la population avec des usages inédits et complémentaires dont les analyses médicales pour le rythme cardiaque, le flux sanguin, la pression artérielle ou même la glycémie, très utile pour les diabétiques… Sa première monture intelligente et connectée, vendue en exclusivité chez Optic 2000, permet de prévenir la baisse de l’attention et de l’endormissement au volant.
Espérons que ce point de vue inventif irrigue davantage la filière optique-lunetterie et réveille les consciences, une filière qui serait bien inspirée d’ouvrir des incubateurs pour faciliter l’éclosion d’entreprises innovantes. Si Google n’a guère convaincu avec ses Google Glass, le géant californien, mais aussi Apple, Microsoft ou Amazon sortent de plus en plus de leur territoire légitime pour accompagner la vie quotidienne de millions de gens, alors pourquoi pas, demain, les aider à mieux voir et à prendre soin de leur santé. Il suffit de voir ce qui se passe dans l’industrie automobile de plus en plus débordée par des acteurs « illégitimes » qui entrent en force dans l’habitacle des véhicules…

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