Un arrêté autorise les opticiens, parmi de nombreux autres paramédicaux, à se porter volontaires dans le cadre de la campagne de vaccination. La FNOF y voit un « signal d’alarme supplémentaire » quant à l’urgence sanitaire, alors qu’une 4ème vague épidémique menace.

Les opticiens, aux côtés notamment des orthoptistes et des audioprothésistes diplômés d’État, comptent désormais parmi bien d’autres professionnels de santé autorisés - sous des conditions très strictes - à participer à la campagne de vaccination. Un arrêté du 7 juillet, modifiant celui du 1er juin, l’annonce au Journal Officiel. Cette autorisation n’est pas le fruit d'une réquisition des personnels paramédicaux ; c'est un appel au volontariat, le gouvernement cherchant par tous les moyens à élargir, et donc à intensifier, le déploiement de la vaccination qui semble actuellement plafonner. Et ce alors qu’une 4ème vague épidémique se profile sérieusement, de l’avis des autorités sanitaires. Interrogé sur le sujet ce matin, Alain Gerbel, le président de la Fédération nationale des opticiens de France (FNOF), se montre très soucieux : « Le recours possible aux opticiens et, plus largement, à bien d’autres auxiliaires de santé, témoigne de la gravité de la situation sanitaire que nous vivons actuellement. Car la 4ème vague menace ; l’épidémie est en train de frapper de plein fouet notre jeunesse. Il faut voir dans la mobilisation de l'ensemble des acteurs du monde de la santé un signal d’alarme supplémentaire », nous explique-t-il par téléphone, balayant vigoureusement tout procès d’intention qui pourrait être fait à la profession quant à sa légitimité pour vacciner.

Et le syndicaliste tient à souligner : « On ne vaccinera évidemment pas en magasins. Les opticiens qui se porteraient volontaires recevront une formation assurée par un médecin et seront affectés à un lieu d’administration des vaccins. Là, ils seront encadrés par du personnel médical. Pour l’indemnisation, ils seront payés à l’heure. » En attendant d’avoir plus d’éléments précis sur les modalités pratiques de cette habilitation, M. Gerbel insiste de nouveau sur « la symbolique » qu’il y a derrière cette mobilisation massive de tous les paramédicaux, quels qu'ils soient : « L’heure est grave, c’est cela avant tout qu’il faut comprendre. Il reste encore des millions de personnes à vacciner et les bras manquent un peu partout dans les centres de vaccination dédiés. D’où la sollicitation actuelle des vétérinaires, des dentistes, des kinés, des sages-femmes, des orthophonistes et, s’il y a lieu, donc, des opticiens, en renfort des personnels médicaux qui étaient jusqu’alors en première ligne. »

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