Après la Fnof, mais avec un argumentaire différent, c’est au tour de l’Union des Opticiens d’interpeller les présidentiables. En jeu : la reconnaissance de l’optométrie en France.

En janvier dernier, l’Union des Opticiens (UDO) présentait aux parlementaires l’étude Wasem, du nom de ce professeur allemand de l’université Duisburg-Essen, dont les conclusions établissaient les bénéfices qu’entraînerait pour le système de santé la reconnaissance de l’optométrie en France. Aujourd’hui, c’est aux candidats à la présidentielle que l’UDO s’adresse. Elle leur demande de « prendre position pour la reconnaissance de l’opticien-optométriste dans les soins oculaires de première intention ». Aux présidentiables, le syndicat dirigé par Henry-Pierre Saulnier rappelle que « la pratique de l’optométrie par l’opticien-optométriste, correctement encadrée par une législation ne laissant aucune place à de possibles dérives, peut répondre avec efficacité et célérité au grave problème de santé publique auquel nous sommes confrontés dans le respect de chaque profession ». Pour l’UDO, l’officialisation de ce statut d’opticien-optométriste est en effet le seul à même de pouvoir garantir « la qualité des soins », « des délais de consultation raisonnables » grâce à « une collaboration efficace avec les ophtalmologistes et les orthoptistes » mais aussi et surtout « une économie des dépenses de santé ». « La reconnaissance de l’optométrie en France devient une urgence pour combler les déserts médicaux oculaires tout en allégeant les charges de la sécurité sociale », conclut M. Saulnier.