Un observatoire intitulé "Les Français et leurs lunettes" voit le jour à l'initiative de Supercent, centrale née du rapprochement du Group All et de Luz. Cette enquête appelée à être régulière se penche sur les attentes des Français dans leur consommation optique et sur la place, le rôle et l’impact des indépendants, en particulier face aux chaines et autres réseaux.

Au-delà des habitudes des porteurs de lunettes, l’étude, réalisée par l'institut QualiQuanti*, veut apporter un éclairage sur les motivations des consommateurs dans le choix d’un opticien. Deux tiers des Français se rendent chez l’ophtalmologiste au moins tous les deux ans et renouvellent fréquemment leurs lunettes de vue (tous les deux ans et demi pour trois quarts d’entre eux, confirmant ainsi les données d'une autre étude récente). Bien que possédant en majorité deux équipements (solaires de vue ou anciennes lunettes par exemple, utilisées en déplacement notamment), ils sont sept sur dix à privilégier le multi-usage d’une même paire au changement de lunettes selon les circonstances. "Cette utilisation approximative, qui peut s’avérer parfois handicapante pour la lecture (39% des sondés portent des lunettes qui les gênent pour lire) ou plus risquée au volant (1/3 des conducteurs ne porte pas toujours ses lunettes en voiture) met en évidence un besoin de pédagogie et de conseil (4 Français sur 10 disent manquer d’information sur la protection face aux UV)", soulignent les auteurs de l'étude dans leur synthèse.

La mise en concurrence n’est pas au cœur de leurs préoccupations (65% d’entre eux ne visitent qu’une seule boutique). Bien avant les offres de réductions tarifaires (13%) ou la prescription des mutuelles (11%) c’est la proximité géographique (43%) et la qualité de services (34%) qui sont jugées essentielles. Ainsi 82% des interrogés préfèrent un opticien qui prend le temps de les conseiller à un service rapide et low cost. 63% sont prêts à consacrer plus de 45 minutes au choix de leur équipement. "C’est pourquoi l’expérience d’achat chez un indépendant, largement reconnu pour sa capacité d’accompagnement, est plus souvent appréciée que celle dans les chaines où les vendeurs sont perçus davantage 'comme des commerciaux que des conseillers'", veut retenir la direction de Supercent. L'observatoire interroge aussi les porteurs sur l'importance donnée à leur mutuelle : "Le critère prix joue dans le choix de l’équipement mais pas forcément dans le choix de l’opticien. En effet, si le taux de remboursement de l’optique est un critère décisif dans le choix d’une mutuelle, en particulier pour les jeunes (94% des moins de 30 ans le place en critère n° 1 ), il joue un rôle non négligeable dans l’achat d’un modèle pour 83% des sondés. Le choix du point de vente répond à d’autres logiques : proximité, qualité de conseil, accueil priment sur les prix pratiqués. Seuls 11% des personnes interrogées suivent d’ailleurs la recommandation de leur mutuelle", peut-on encore lire dans la synthèse de cet observatoire.

* Enquête réalisée par un questionnaire administré en ligne auprès d’un échantillon représentatif des porteurs de lunettes de vue de 1 046 individus âgés de 18 ans et +, du 22 au 28/07/2016.