À travers les laboratoires qui sont membres de son syndicat, le Groupement des Industriels et Fabricants de l’Optique (GIFO) fait le point sur la situation du marché de la contactologie dans l’Hexagone. Et identifie plusieurs leviers à actionner pour développer cette activité.

Comment se porte le marché de la contactologie français ? Il a enregistré une décroissance en volume de près de 3 % en 2023 et une croissance de 1 % en 2024, résume le Groupement des Industriels et Fabricants de l’Optique (GIFO) en faisant référence ici à des données globales issues d’une enquête de l’institut GfK. Évoquant une autre étude (Vision Needs Monitor, institutb2Sense, 2023), l’organisation professionnelle qui compte dans ses rangs la plupart des laboratoires* met également ceci en lumière : « Depuis 2019 (période pré-Covid), le nombre de porteurs de lentilles stagne, avec 3,7 millions, soit 7,4 % des personnes ayant un besoin de correction ». L’un des leviers pour augmenter le périmètre de la contactologie serait de sensibiliser plus particulièrement les 15-34 ans : « D’après cette même étude, 41 % des jeunes amétropes (15-34 ans) seraient très intéressés par le port des lentilles, ce qui pourrait doubler le nombre de porteurs actuels », souligne ainsi le Gifo. (Ce qui fait 5 millions de personnes de cette tranche d’âge, selon CooperVision, qui a récemment abordé ce même sujet.) Autre levier qui peut permettre de dynamiser le segment de la contacto : davantage de structuration de l’adaptation des lentilles en cabinet. Aujourd’hui, rapporte le syndicat qui cite cette fois une toute récente étude Gallileo, « seuls 40 % des ophtalmologistes contactologues réalisent tout le processus d’adaptation eux-mêmes, 39 % délèguent en interne l’adaptation de la lentille de contact et 21 % s’appuient sur les opticiens ». L'amélioration du parcours-patient, « encore complexe » selon le GIFO, constitue enfin un troisième levier possible à envisager. 

* Alcon, CooperVision, Johnson & Johnson, Menicon, etc.

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