Une récente étude du syndicat des ophtalmos montre qu’en matière de renouvellement de leurs équipements, les porteurs préfèrent toujours massivement passer par la case médecin. Et ce alors qu’ils sont plus de 70 % à savoir que l’opticien est autorisé à adapter, si besoin est, leurs verres correcteurs.

Massivement, les porteurs continuent à passer par la case ophtalmo pour renouveler leurs équipements. C’est ce qui ressort d’une étude réalisée entre mai et juin par le Syndicat national des ophtalmologistes de France (SNOF) auprès de 2 761 répondants exactement. Les chiffres sont clairs : alors que 71 % des sondés se disent informés de la possibilité qu’ont les opticiens d’adapter les verres correcteurs à partir d’une ordonnance en cours de validité, 89 % préfèrent solliciter le médecin plutôt que l’opticien. Déficit de confiance envers le second ou habitude profondément ancrée dans les comportements des Français ? Dans le même temps, pour bien comprendre comment les choses se passent en magasin, l’enquête s’est intéressée aux 11 % de porteurs qui ont fait le choix de se rendre directement chez l’opticien. Sur le déroulé de leur passage en boutique, le SNOF pointent des « résultats insuffisants » au regard de ce qui est prévu par la règlementation. De fait, seuls 75 % des porteurs ont effectué un test de vue. Et ils sont encore moins - 50 % seulement - à penser que l’opticien a reporté comme il se doit une mention d’évolution sur l’ordonnance. Au vu de ces chiffres, le Dr Thierry Bour, président du SNOF, appelle les opticiens à davantage se responsabiliser : « Ces retours des patients, associés à ceux des ophtalmologistes, montrent que les opticiens ne considèrent pas suffisamment le renouvellement des lunettes comme un acte à risque médical. Forts de leur succès, les protocoles de délégation de tâches sont amenés à prendre de plus en plus d’ampleur, et il est impératif que les opticiens prennent toute leur place au sein de ce parcours médicalisé. Cela implique qu’ils n’aient pas une simple relation commerciale avec les patients afin de gagner en crédibilité auprès d’eux. Le 100 % santé pourrait être l’occasion d’améliorer la confiance des patients et des ophtalmologistes à leur égard en rendant effective la transmission des données des adaptations par les opticiens vers les ophtalmologistes et en renforçant l’information vers les patients sur les possibilités existantes et les obligations rattachées. »

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