C'est la question que s'est posée la Fédération nationale des opticiens de France (Fnof) en allant à la rencontre de nos élus à l'Assemblée nationale.

Accompagnée de l'agence de communication Clai, la Fnof a récemment posé une caméra dans la Salle des pas perdus à l'Assemblée nationale. Le but : savoir où les députés ont acheté leurs lunettes. De Michèle Alliot Marie à Bernard Debré en passant par Edwige Antier, Jean-Louis Bianco ou encore Thierry Mariani, des dizaines d'élus de tous bords politiques se sont prêtés au jeu et leurs réponses sont claires : c'est en majorité vers un opticien de proximité qu'ils se sont tournés pour acheter leur équipement. La convergence de ces multiples réponses fait dire à Alain Gerbel, le président de la Fnof, que "nos députés confortent notre position et notre conviction de toujours : il faut promouvoir une optique de qualité et de proximité, pour garantir la santé visuelle de tous les Français". Voilà aussi pourquoi, parallèlement à ce petit film, le président de la Fnof a adressé une lettre ouverte aux candidats à la présidentielle. Il les appelle à prendre leurs responsabilités pour que soit pleinement reconnu le "rôle de professionnel de santé" des opticiens. "Nous souhaitons vivement qu'ils s'engagent à défendre une optique de proximité et de qualité", explique M.Gerbel. Dans cette lettre, la Fédération s'élève vigoureusement contre "certaines dérives qui contraignent la liberté de choix de l'assuré et de l'opticien". La Fnof s'inquiète en effet des "pratiques de certaines complémentaires santé qui obligent les assurés à se rendre chez des opticiens membres du réseau pour être remboursés de façon optimale", et ce, d'après elle, au mépris de la "santé visuelle, de l'innovation et de la qualité". Reste à savoir maintenant si les présidentiables vont répondre à cette lettre et si oui, dans quels termes.

À voir :

De Michèle Alliot Marie à Bernard Debré, les députés parlent de leur opticien