Ce matin, nous avons contacté la directrice générale de la plateforme pour faire un point sur la situation. Si l’activité optique et audio est pratiquement à l’arrêt, d’autres services de Santéclair, comme la téléconsultation par exemple, voient leur utilisation exploser.

Comme tous les Français, Marianne Binst est confinée chez elle, en famille. C’est donc par téléphone que nous nous sommes entretenus avec elle ce matin pour faire un point sur l’activité de la plateforme*. S’agissant de l’optique, de l’audio (et, dans une moindre mesure, du dentaire), elle dit d’emblée les choses : « L’activité optique et audio est quasi au point mort. La semaine dernière, de rares dossiers ont été traités mais désormais on approche du zéro flux. Pour les derniers dossiers qui sont passés, nous avons établi des dérogations pour autoriser les opticiens à facturer quand un équipement était prêt, et ce même si le porteur ne le récupérera, confinement oblige, que plus tard. Ceci pour soulager un peu la trésorerie de certains magasins partenaires. » Le moment venu, quand les syndicats feront connaître la cartographie définitive du service minimum en optique, Marianne Binst la relaiera sur le site de la plateforme afin d’informer le public qui aurait besoin d’un équipement en urgence. Comment se dérouleront les prises en charge si les opticiens engagés dans ce service volontaire ne sont pas conventionnés Santéclair ?  « Nous réfléchissons en ce moment même pour faire au mieux. Car nos bénéficiaires potentiels, personnels soignants en tête, doivent pouvoir avoir accès, si nécessaire, à cette permanence optique partout où elle se tiendra. Nous allons rapidement trouver une solution. »

Si l’activité optique et audio est pratiquement à l’arrêt, les services de consultation à distance proposés par Santéclair voient quant à eux leur utilisation augmenter massivement.  Site de prise de rendez-vous avec une infirmière, pour une consultation en ligne ou pour programmer un rendez-vous à domicile, Medicalib.fr enregistre par exemple une très forte fréquentation actuellement. « Cet outil intègre même un parcours spécifique pour les patients atteints du Covid-19. Ce qui permet aux infirmières de faire des tournées, préparées en amont pour une protection optimale, auprès d’une patientèle confinée qui exige d’être suivie », expose la directrice générale de Santéclair. Citons également l’exemple de Mesdocteurs.com, un site de mise en relation entre praticiens et patients. Avec les suspicions grandissantes de coronavirus, l’activité de cette plateforme de téléconsultation, qui permet de ne pas engorger les cabinets des médecins ville et a fortiori les services d’urgence hospitaliers, a été multipliée par quatre. « La fréquentation explose parce que ce type d’outils digitaux, vu le contexte, permet une continuité des soins pertinente, explique Mme Binst. Cela limite considérablement les contacts entre les gens, et donc le risque de contamination potentielle.» D’ailleurs elle ajoute, en guise de conseil aux opticiens : « On ne saurait trop inciter ceux d’entre eux qui pensent peut-être avoir contracté le virus, de recourir en priorité à ce genre de site. La téléconsultation, c’est vraiment le premier réflexe à avoir. »

* À date, 140 collaborateurs Santéclair sont en télétravail, le reste des équipes - soit quelque 260 personnes - étant en chômage partiel.

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