Les opticiens bientôt associés à "Paris Santé" ?

Parce que l'offre de soins à un tarif conventionné se raréfie dans la capitale, la Ville de Paris lance le label "Paris Santé" qui veut faciliter l'accès aux praticiens spécialisés, notamment les ophtalmos. Les opticiens pourraient-ils eux aussi participer à ce dispositif ?

A première vue, avec près de 5000 généralistes et plus de 11000 spécialistes intra-muros, Paris ne paraît pas en manque de praticiens. "Détrompez-vous, déplorait il y a quelques jours Jean-Marie Le Guen, adjoint PS au maire de Paris en charge de la santé publique : Malgré une densité médicale bien supérieure à la moyenne, l'accès aux soins des Parisiens reste très fragile, en particulier dans le quart Nord-Est". C'est que les Parisiens doivent faire face à des spécialistes, ophtalmologistes et ORL compris, qui pour la plupart pratiquent le dépassement d'honoraires. Dont "certains jusqu'à dix fois le tarif de base", observe l'Assurance Maladie qui regrette des "envolées aussi extravagantes". Bref, pour les Parisiens, le casse-tête est double : d'abord il leur faut trouver un spécialiste de secteur 1, c'est-à-dire conventionné, et ceci fait il leur faut ensuite obtenir un rendez-vous, or les délais d'attente sont très long, jusqu'à dix mois voire un an dans certains cas. Pour guider les patients dans ce qu'il faut bien appeler un parcours du combattant, la Ville de Paris vient de mettre en place le label "Paris Santé". Peuvent y prétendre les structures de santé (pôle, centre, maison, cabinet...) ayant signé une charte stricte incluant en particulier le respect des tarifs de secteur 1. Cette charte visant à promouvoir de nouvelles formes de coopération entre les acteurs de soins, les opticiens pourraient-ils se voir, d'une façon ou d'une autre, associer à ce dispositif ? Du côté de la mairie de Paris, on explique qu'au titre de la "coordination entre les acteurs de la santé", les professions paramédicales, dont les opticiens, auront sans doute un rôle à jouer. Reste à déterminer comment. Affaire à suivre, donc.