Après Santéclair en début de semaine, nous avons interrogé Carte Blanche Partenaires, autre réseau important qui peut nous permettre d’évaluer les éventuels effets du reconfinement sur l’activité en optique. Jean-François Tripodi, le directeur général, nous a apporté divers éléments de réponses.

Il y a quelques jours, nous sollicitions Santéclair pour faire le point sur l’activité après une semaine de reconfinement. Cette fois, et toujours pour évaluer la présente situation, c’est vers Carte Blanche Partenaires que nous nous sommes tournés. Avec son réseau de 7 700 opticiens conventionnés, il offre une représentativité évidemment intéressante. Entre le vendredi 30 octobre, premier jour du confinement acte 2, et le jeudi 5 novembre, la plateforme a enregistré un recul de - 18 %. Ainsi, avant le reconfinement, le volume des prises en charge se montait à 11 000 par jour ; il est ensuite tombé à 9 000. « Nous ne sommes pas du tout dans la situation du premier confinement, loin s’en faut. Certes il y a une baisse constatée, mais rien de dramatique. En mars, le rythme des opérations s’était effondré, ce n’est pas le cas cette fois », commente pour nous Jean-François Tripodi, le directeur général de Carte Blanche, joint par téléphone.

Et toujours en se basant sur l’analyse des prises en charge réalisées dans le réseau depuis le 30 octobre, Carte Blanche fait aussi observer ceci: « Sur le délai entre prescription et prises en charge, il est identique, depuis le reconfinement, à celui que nous observions avant le 16 mars. Il n’y a donc pas ‘d’effet reconfinement’ observable à date ». Plus concrètement, confinement ou pas, il y a toujours environ 40 % des prises en charge qui ont lieu dans la semaine où l'ordonnance a été émise par l'ophtalmo... La question de la pénurie des prescriptions, régulièrement avancée par d’autres acteurs du secteur ces derniers mois, n’est donc pas un sujet préoccupant, à ce jour, selon M. Tripodi : « À l’heure où je vous parle nous n’observons pas de problème majeur de ce côté-là ».

Les territoires où l’épidémie est la plus active sont-ils davantage pénalisés en terme de fréquentation des opticiens ? Nous avons aussi posé la question à Carte Blanche. Réponse du réseau : « Sur l’impact des foyers de circulation du virus, à date, nous n’observons pas d’effet ni de relation de cause à effet entre zones de circulation du virus et nombre de prises en charge ». Les disparités d’activité qu'il pourrait y avoir d’une région à une autre ne seraient donc pas imputables au degré de virulence de l’épidémie ici ou là. Un point sur lequel la plateforme reste toutefois prudente : « Néanmoins, nous estimons qu’il est encore trop tôt pour tirer des conclusions, et que l’on pourra éventuellement observer les effets début décembre. »

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