Sollicitée par la rédaction, la plateforme Santéclair partage avec nous ses données concernant le niveau d’activité, pour la première semaine de reconfinement, et de son service TP+, d’un côté, et de son réseau plus particulièrement, de l’autre.

Comme à chaque fois que nous la sollicitons, la plateforme Santéclair joue la carte de la transparence en matière de partage de ses données. Ceci mérite d’emblée d’être signalé car bien des acteurs du secteur n’en font pas autant. Interrogée sur son niveau d’activité après une semaine de reconfinement, Santéclair nous a donc communiqué des chiffres de deux ordres : pour son service TP + (le service de tiers-payant pour les opticiens qui ne sont pas partenaires de Santéclair) d’un côté, et pour son réseau propre, de l’autre.

Si l’on considère d’abord la base TP+ sur l’ensemble de la semaine 45 - donc du lundi 2 au dimanche 8 novembre - et sur la totalité des clients Ocam de Santéclair, l’activité générée approche les 25 000 tiers-payant réalisés. Un chiffre à comparer avec la fourchette des 27 500 à 29 500 opérations enregistrées au cours des semaines 36 à 44 précédant la phase de reconfinement. Pour TP +, la baisse d’activité constatée oscille ainsi entre - 9 et - 15 %, selon que l’on prend la partie basse ou haute de la fourchette de référence. Qu’en est-il maintenant pour le réseau Santéclair proprement dit ? « On était sur une activité hebdomadaire moyenne depuis début septembre d'environ 39 000 tiers-payant réalisés, et pour la semaine 45 elle a été de 33 500… », nous a-t-on répondu en interne. Ce qui signifie que, sur ce volet précis, le recul de l’activité tourne autour de - 14 %. Données fournies par la plateforme à l’appui, la décrue après une semaine de reconfinement est donc de l’ordre de - 13 % dans et hors réseau confondus.

Cette baisse généralisée est-elle identique partout en France ? Il semblerait qu’il y ait des disparités territoriales plus ou moins fortes, si l’on en croit les remontées de terrain recueillies auprès des professionnels de santé par les équipes régionales de Santéclair. Si la plateforme n’est pas en mesure, à ce stade, d’affiner ce ressenti intuitif - car l’extraction de données dans ce sens est plus complexe qu’une approche simplement nationale -, on peut toutefois supposer que la carte des régions fortement touchées par l’épidémie doit correspondre peu ou prou à celle des baisses d’activité les plus marquées chez les opticiens. Voilà une hypothèse sinon à confirmer, du moins à étayer avec de nouveaux éléments factuels, dès que la rédaction en aura l’occasion.

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