Top départ du bus qui va sillonner cet été la capitale, dans le cadre d’une initiative montée par l’opticien-designer Éric Jean, à la rencontre des « invisibles ». Le but : « offrir une meilleure vue à ceux que l’on ne voit pas ». Les débuts sont prometteurs.

« Mal voir renforce le sentiment d’exclusion et de solitude. Bien voir, c’est déjà mieux vivre, c’est favoriser les échanges, le lien social et la confiance en soi. Pas de réinsertion possible sans une bonne vue », déclare Éric Jean, l’opticien-designer à l’origine de l’initiative « Les Invisibles », allusion « à ceux que l’on ne voit pas » et qui ont pourtant de forts besoins visuels. Début juillet, nous évoquions déjà la naissance d’un collectif autour de cette figure bien connue du secteur. Un groupe de bénévoles mobilisés pour aller à la rencontre, à bord d’un « bus de santé visuelle », de ceux dont la précarité a été aggravée par la crise sanitaire. L’opération a débuté hier, mercredi 8 juillet et les débuts sont très encourageants. Organisée en collaboration avec différentes associations comme les Restos du Cœur de Paris, le SamuSocial de Paris et le Recueil Social de la RATP, l’action cible particulièrement les personnes qui n’ont pas de couverture sociale (5 % de la population française).

Au premier jour de l'opération, le bus équipé d’un appareil VX120 de Luneau Technology (permettant un dépistage oculaire et une réfraction subjective) a stationné devant le centre des Restaurants du Coeur de la porte de la Villette. Alors qu’une vingtaine d’appareillages étaient d’abord envisagés, ce sont finalement 40 personnes qui ont été équipées en une journée (les verres sont offerts par Zeiss). « Cette opération répond à un besoin réel, on le voit par le nombre de personnes qui se sont inscrites spontanément (près de 50 personnes en une seule journée en plus des personnes pré-inscrites via le centre) », commente Rémi Garcin-Berson, responsable des activités d'aide à la personne au sein des Restos du Coeur. Et d’ajouter, épaté par le sens de l’adaptation des opticiens (issus des bancs de l’Institut Supérieur d’Optique de Paris, autre partenaire de l'opération) qui prennent en charge les publics démunis : « Cette première journée nous a montré le professionnalisme et la bonne volonté de l'équipe 'Les Invisibles' à s'adapter à une situation inédite pour elle ».

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