Avec l’instauration d’un couvre-feu national pour deux semaines au moins, la notion de « commerce essentiel » n’aura plus cours. Pas d’exception donc pour les opticiens : dès ce samedi et partout en France, leurs magasins ne pourront plus recevoir de public après 18 h. 

Vingt-cinq départements étaient déjà placés sous le régime du couvre-feu à 18 h. Dès ce samedi, et pour les deux prochaines semaines au moins, ce sera l’ensemble du territoire qui verra s’appliquer cette mesure de restriction de la circulation. L’annonce a été faite jeudi soir par Jean Castex, le Premier ministre invoquant « l’efficacité sanitaire » de ce dispositif. Dès hier sur les réseaux sociaux et les forums de discussions, bien des opticiens pensaient pouvoir jouir d’une situation d'exemption au titre de « commerce essentiel » ; il n’en est rien. Face à la généralisation du couvre-feu dès ce week-end, les opticiens ne bénéficieront d’aucune dérogation, selon différentes sources, notamment syndicales. La notion de « commerce essentiel » ne permettra pas en effet aux magasins d’optique de s’affranchir de cette contrainte. Et pour cause : cette estampille ne sera plus valable, comme devrait le confirmer, toujours selon nos différentes sources, la publication imminente du décret gouvernemental. Quid de l’optique à domicile ? La règle est la même : plus d’activité au-delà de 18 h.

Très concrètement, donc, les boutiques devront impérativement baisser rideau au plus tard à 18 h. À partir de cet horaire-là, il ne pourra plus y avoir de public dans l’établissement. Le personnel, lui, en revanche, peut s’attarder dans le point de vente. En cas de contrôle sur le chemin du retour au domicile, par exemple, le salarié devra présenter le justificatif professionnel établi par l'employeur. Attention, l’adresse indiquée sur les papiers d’identité doit être exactement la même que celle figurant sur le document fourni par l’employeur. Si ce n’était pas le cas, on s’exposerait à une verbalisation. Une différence d'adresse entre la pièce d'identité et l'attestation constitue en effet un motif d'infraction...
Dernier point : les opticiens qui souhaiteraient ouvrir le dimanche pour compenser le manque-à-gagner lié à la mise en place du couvre-feu, devront prendre connaissance des arrêtés préfectoraux. Sur ce point précis des autorisations d’ouverture dominicale, ce sont ces décisions-là qu’il faut consulter. Du moins en l'état actuel des choses, car une harmonisation au niveau national n’est pas à exclure...

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