C'est, en substance, l'équation que défend le gouvernement dans son projet de mettre en place des contrats de santé spécifiques pour les retraités. Des contrats dédiés qui devront notamment proposer l'accès à un réseau de soins pour être reconnus.

Qu'importe la grogne de l'opposition et le mécontentement de certains Ocam, le gouvernement compte bien, dans le cadre de la généralisation de la complémentaire santé aux seniors, créer des contrats qui leur soient spécialement destinés. Ces derniers jours, à l'occasion des débats à l'Assemblée nationale accompagnant le vote du Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), la ministre de la Santé a précisé les modalités de ces futurs contrats réservés aux retraités. Outre le "meilleur rapport garanties/prix", Marisol Touraine a fait valoir d'autres critères, "relatifs à la qualité de service, comme l’existence ou non de réseaux de soins, l’accueil proposé aux assurés, par exemple l’amplitude horaire ou le nombre de points de contact, l’offre ou non de dispositifs de prévention, ce dernier point pouvant être particulièrement intéressant pour l’accompagnement du vieillissement ou la prévention de la perte d’autonomie". En d'autres termes, pour que les Ocam puissent bénéficier des contreparties (crédit d'impôt notamment) associées à ces contrats calibrés pour les plus de 65 ans, la possibilité pour eux d'accéder à des réseaux conventionnés entrera en ligne de compte. Ou pour le dire encore autrement, les Ocam faisant valoir des réseaux de soins se verront accorder un bon point. Preuve, si besoin était, que le gouvernement considère plus que jamais les réseaux comme une variable décisive de l'organisation du système de santé de demain.

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