Désormais inspectrice générale des Affaires sociales, l'ex-représentante du parti écolo lors des présidentielles conduit une concertation entre les acteurs de la filière de la santé visuelle en vue d'une éventuelle réforme.

"Ouverte", "à l'écoute", "disponible", "attentive"… la plupart des syndicats de la filière visuelle consultés ne tarissent pas d'éloges sur leur interlocutrice du moment, Dominique Voynet. C'est en effet l'ex-figure emblématique des Verts qui mène une concertation en vue d'une possible réforme de la filière de la santé visuelle. Missionnée par l'Inspection générale des Affaires sociales, le corps auquel elle appartient désormais, cette médecin anesthésiste de formation a rencontré séparément tous les syndicats d'opticiens, de la Fnof au Synope en passant par l'UDO, l'AOF et le Synom, ainsi que le Syndicat national des Ophtalmologistes de France et le Syndicat national autonome des orthoptistes. Ceux des responsables syndicaux que nous avons pu contacter à ce jour se félicitent qu'un dialogue de fond s'instaure. Beaucoup l'attendait depuis longtemps. Cette concertation débutant à peine, les syndicats ne souhaitent pas trop, pour l'heure, s'étendre en détail sur la teneur des échanges. Si chaque syndicat fait logiquement valoir son point de vue et ses revendications propres, tous, en revanche, s'accordent à dire que Madame Voynet aborde sa feuille de route "avec un esprit d'ouverture et un souci d'écoute évidents", comme nous l'a confié l'un de ses interlocuteurs. Des questions se posent évidemment quant au timing de cette consultation. Comment les conclusions du rapport de Madame Voynet pourraient-elles s'inscrire dans un projet de loi de santé déjà sur les rails ? Doit-on comprendre que le travail mené actuellement viendra nourrir ultérieurement une future proposition de loi ? À moins, et c'est le scénario évoqué par certains des responsables syndicaux que nous avons sollicités, que les travaux de Dominique Voynet soient présentés en deux temps : d'abord dans le cadre d'un volet de mesures rapidement applicables qui pourraient venir se greffer au projet de loi santé en cours, ensuite dans le cadre d'un dispositif législatif de plus grande envergure à mettre en place avant 2017, fin de la mandature actuelle.

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