Après Alain Afflelou, Krys Group et le Groupe All, c'est au tour de Luz, d'Atol et du Synope de monter au créneau pour défendre une profession qu'ils voient plus que jamais malmenée dans les médias.

Les récentes prises de positions de Marc Simoncini, fondateur de Sensee.com, et la publication de l'étude UFC-Que Choisir ont, ces derniers jours, suscité de vives réactions de la part d'Alain Afflelou, de la direction de Krys Group ou encore des responsables de la centrale All. Hier soir, d'autres acteurs ont réagi à leur tour non moins vivement. C'est le cas de Jérôme Schertz, le DG de la centrale Luz Optique, qui se dit "effaré par les attaques que la profession subit". "Nous sommes malheureusement dans la ligne de mire de certains acteurs qui gravitent autour de notre métier en cherchant soit à améliorer leur profit sur notre dos, soit à nous prendre des parts de marché. Leur puissante manipulation des médias et leurs tentatives de décrédibiliser notre métier illustrent bien leur désarroi face aux ambitions qui les animent », estime-t-il dans une tribune.
Du côté des enseignes, c'est Eric Plat (à gauche sur la photo), le PDG de la coopérative Atol, qui voit rouge. Dans un courrier qu'il a adressé directement à la ministre de la santé, Marisol Touraine, il constate que la "profession toute entière ressent un profond malaise, mêlé d'injustice et d'impuissance". Mais au-delà du constat, M. Plat se veut très concret en réagissant aux récentes déclarations de Mme la ministre qui souhaite voir baisser les prix en optique. « Oui Mme la Ministre le prix des lunettes pourrait baisser si comme en Espagne la TVA était ramenée à 10%. Oui Mme la Ministre le prix des lunettes pourrait baisser si le pacte emploi compétitivité s'appliquait de suite et non pas l'an prochain avec une mécanique lourde et complexe pour des petits commerçants que nous sommes, afin de rattraper plus vite l'écart de compétitivité constaté avec l'Allemagne. Oui Mme la Ministre, le montant restant à charge pour une paire de lunettes pourrait baisser si les assureurs, les institutions de prévoyance et les mutuelles ramenaient leurs frais de gestion à 5% comme ceux de la sécurité sociale, au lieu de 20 à 30% perçus directement sur les cotisations des salariés ». Dans cette lettre il tient à écrire noir sur blanc que "Non les opticiens ne s'en mettent pas plein les poches". Enfin, dans un document dense et précis, le Synope lui aussi entend faire entendre son "indignation". Tout en s'interrogeant "sur les motivations d'un tel acharnement médiatique", le syndicat démonte point par point les éléments de diagnostic sur lesquels repose l'étude UFC Que Choisir. Ce faisant, il tient à attirer l'attention des pouvoirs publics sur des "conclusions hâtives et peu objectives". 

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