Le président des Opticiens Lunetiers Unis rêve de voir tous les acteurs de l'optique, syndicats en tête, réunis autour d"une position commune" pour défendre la profession. Dans une lettre ouverte, il appelle à l'organisation d'une grande table-ronde.

"Comme vous le savez, notre profession traverse une période particulièrement dangereuse pour son avenir". C'est par ces mots que Yann Fournier, président des Opticiens Lunetiers Unis, interpelle ses confrères dans une lettre ouverte, dont il nous a adressé copie. Une lettre en forme d'appel à l'union de toute la profession en vue du vote de la proposition de loi dite Le Roux, fixé au 24 juillet. "Face à ce contexte hostile, il est temps de faire preuve de solidarité pour déterminer une position commune pour ceux qui voient dans cette modification législative une manipulation des financiers afin de mettre la main sur un marché qu’ils ne connaissent pas", lance-t-il.

Yann Fournier est plus que jamais convaincu que "personne hormis les mutuelles n’a rien à gagner dans la mise en place de réseaux, de grilles tarifaires…". À ses yeux, la stratégie des réseaux ne profite qu'aux... réseaux : "Il ne faut pas se tromper, la stratégie des réseaux consiste à s’introduire au sein de chaque magasin, tel un virus, afin de représenter dans un premier temps une part suffisante du chiffre d’affaire de l’opticien pour mieux lui confisquer son libre arbitre", lâche-t-il.

Si le représentant des Opticiens Lunetiers Unis a les réseaux des Ocam dans sa ligne de mire, il dénonce aussi certaines pratiques commerciales : "Trop souvent la surenchère d’offres commerciales, plus ridicules les unes que les autres, nuise à la profession". Manière de dire que la profession n'est pas totalement exempte de reproches quant à la situation qu'elle traverse actuellement. Le président des Opticiens Lunetiers Unis s'interroge par ailleurs sur "la faiblesse de l’organisation de notre profession qui laisse notre métier se désagréger depuis quinze ans sans rien faire". Si bien qu'aujourd'hui la profession lui semble être à un tournant décisif. Yann Fournier veut croire qu'une sorte d'union est possible entre tous les syndicats : "Ce n’est pas à des acteurs externes de provoquer le changement, c’est à nous, nous qui sommes des professionnels de santé, qui sommes au contact de nos clients de prendre notre avenir en main", écrit-il, avant d'appeler à une grande table-ronde : "Il est grand temps que les acteurs de l’optique se réunissent : la FNOF, le SYNOPE, l’UDO, l’AOF, les OLUnis, le CFTC, le SNO, CASOPI, mais aussi les verriers et les lunetiers".

Si son voeux venait à se réaliser, M. Fournier en énonce à l'avance l'ordre du jour : "Les points principaux à débattre, seraient les suivants : rejet des réseaux, rejet des grilles tarifaires imposées, mise en place d’un organisme global négociateur avec les OCAM, régulateur avec le ministère du nombres d’opticiens, de magasins d’optiques, d’écoles, mise en place de moyens anti-fraudes non invasifs et permettant le respect des dossiers médicaux clients".

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