Un administrateur de l'Asnav s'interroge sur les leçons à tirer pour la filière optique de la crise de confiance généralisée qui frappe tous les secteurs et dont l'affaire de la viande de cheval n'est qu'un exemple parmi d'autres.

"L'Association nationale pour l'amélioration de la vue (Asnav) doit-elle s'intéresser à la viande de cheval ?" Jean-Félix Biosse Duplan répond volontiers par l'affirmative à cette question, en apparence un peu surprenante, qu'il pose en ouverture de l'édito qu'il signe dans la dernière newsletter de l'association dont il est un des administrateurs. Pourquoi ce rapprochement entre la filière de l'optique et la chaîne alimentaire, deux secteurs qui paraissent pourtant n'avoir rien en commun ? Parce que l'un comme l'autre sont en butte à la défiance grandissante des consommateurs. Un doute qui se généralise et touche également les restaurateurs, les industriels du médicament ou les acteurs de la cosmétique, souligne M. Biosse Duplan. "À une époque où l'ensemble des acteurs de l'optique sont souvent scrutés par les médias, où les opticiens, les ophtalmologistes et les fabricants sont critiqués pour les coûts, les options, les délais d'attente, l'absence de transparence, la vente sur Internet", toute la filière a une carte à jouer, écrit-il. Ajoutant : "Il nous faut donc profiter de cette opportunité pour rappeler les fondamentaux de notre métier, redire les enjeux de la santé visuelle pour tous nos concitoyens, souligner l'importance cruciale de la prévention, et rapprocher vision corrigée et développement personnel", invite l'administrateur de l'Asnav qui a, rappelons-le, récemment pris la présidence du Vision Impact Institute. Et d'après lui seule une démonstration de professionnalisme au quotidien est à même de restaurer "une confiance perdue".

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