Hier, Didier Papaz, Pdg d'Optic 2000, Paul Morlet, fondateur de Lunettes pour tous, et Alain Bazot, président de l’UFC-Que Choisir, ont échangé dans l'émission "Paris est à vous", sur BFM Business.

Confronter les points de vue, exposer les divergences, c'est ce qu'a voulu faire, hier, Karine Vergniol, la journaliste aux manettes de l'émission "Paris est à vous" sur BFM Business, en invitant trois personnalités différentes à un débat sur l'optique. Premier intervenant, Alain Bazot, président de l’UFC-Que Choisir, a une fois de plus dénoncé ce qu'il estime être "les surcoûts" du marché de l'optique et "un budget qui explose" pour les Français. Pour lui, il y a "une double responsabilité" à l'origine de la "cherté", selon son mot, des équipements en France. Premiers mis en cause : les opticiens, à travers le système de l'optimisation de factures qui fait mécaniquement grimper les prix. Alain Bazot n'épargne pas non plus les complémentaires santé qui, estime-t-il en substance, font de la surenchère à travers les remboursements optiques qui fonctionnent comme un "produit d'appel".

Didier Papaz, Pdg d'Optic 2000 (à droite) et Paul Morlet (à gauche), fondateur de Lunettes pour tous se sont ensuite fait face, défendant chacun leur conception de la distribution, offre contre offre, prestation contre prestation. D'après ses calculs, Paul Morlet estime qu'il lui faudra vendre "200 à 300 lunettes par jour" pour que son business modèle perdure sur le long terme. Un chiffre élevé qui s'explique par la faiblesse du panier moyen de Lunettes pour tous, les équipements étant vendus entre 9,99 euros (la paire de lunettes avec deux verres unifocaux) et 29,99 euros (pour des progressifs). On retiendra que Didier Papaz reconnait quant à lui certaines "dérives" du système actuel. Toutefois, s'il concède "un emballement" du secteur de l'optique à certains égards, il n'accepte pas de voir les opticiens comme "mis au ban de la société et considérés comme des voleurs, ce que nous ne sommes pas !". Pour le représentant d'Optic 2000, un des problèmes majeurs du marché de l'optique est l'arrivée massive, chaque année, de nouveaux diplômés. "Je milite pour qu'il y ait moins d'opticiens", a-t-il déclaré, appelant à "réguler" le flux des nouveaux entrants, soit quelque 2500 par an.

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