Le dossier opposant le Rassemblement des opticiens de France à l’UFC-Que Choisir à propos de son comparateur en ligne est dans les mains du juge, qui statuera le 6 mars. En attendant, l’association de consommateurs persiste et signe dans son dernier numéro, défendant ce qui, à ses yeux, est « un outil précieux pour le consommateur ».

Au tribunal de grande instance de Paris, l’affaire opposant le Rassemblement des opticiens de France à l’UFC-Que Choisir à propos de son outil d’analyse en ligne des devis optiques a été plaidée le 13 février. Selon nos informations, les plaidoiries ont duré près de 2 heures, chaque partie défendant pied à pied son point de vue. Le délibéré a été fixé au 6 mars. D’ici là, l’UFC-Que Choisir n’entend pas garder le silence. Bien au contraire, l’association de consommateurs soutient la légitimité et la pertinence de son comparateur de devis optiques. Disponible dans les kiosques depuis quelques jours, son numéro de mars contient un article intitulé « L’information n’est pas la bienvenue », sous-entendu, bien sûr : dans la profession des opticiens. Pointant une « tentative de censure », l’UFC-Que Choisir persiste et signe dans son magazine, et conteste certains des reproches formulés à l’encontre de son outil d’analyse en ligne. L’utilisation de données personnelles de santé ? « Personne, à l’UFC-Que Choisir, n’a jamais eu entre les mains les données personnelles de santé des patients », affirme l’article à propos des 215 000 demandes de remboursements ayant servi de base indicative à son comparateur. L’association l’assure catégoriquement, elle n’est en possession d’aucune ordonnance : « Les éléments que nous avons reçus avaient été ‘anonymisés ‘ et agrégés avant de nous parvenir ». L’approximation supposée du comparateur concernant la prise en compte des options (verres amincis, antireflet) ? « Nous avons bien intégré ces deux éléments souvent indispensables en rentrant les valeurs standards les plus courantes correspondant à la correction renseignée. Mais il est vrai qu’il n’a jamais été question de fournir une vision précise et individualisée des prix, en fonction de la ville, ou de la génération de verre progressif. Tout simplement parce que c’est impossible, les factures délivrées par les opticiens n’étant pas assez détaillées », explique l’article, justifiant ainsi l’appel aux opticiens d’Alain Bazot, le président de l’UFC-Que Choisir, pour coopérer à l’établissement d’un « panorama aussi fiable qu’impartial du marché de l’optique ». Et l’association d’insister à ce propos sur la valeur strictement indicative de ce comparateur de devis qui « a été conçu pour donner des repères, pas plus ». En conclusion, l’UFC-Que Choisir n’en démord pas : elle estime qu’il s’agit, au nom « d’un peu plus de transparence », d’un « outil précieux pour le consommateur ».

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