Dans l'affaire qui oppose la Centrale des Opticiens à Carte Blanche à propos de l'offre Prysme, le Tribunal de commerce de Paris s'est prononcé en faveur de la plateforme. La centrale a décidé de faire appel de cette décision.

"L’offre Carte Blanche – Prysme n’est ni anticoncurrentielle, ni restrictive de concurrence". Telle est, en substance, la décision rendue le 30 janvier par le Tribunal de commerce de Paris dans la procédure qui oppose la Centrale des Opticiens (CDO) à Carte Blanche depuis plus d'un an. Au lendemain de l'annonce de cette décision, Carte Blanche se réjouissait logiquement de cette issue : "Ainsi, après avoir essuyé un échec cuisant auprès de la DGCCRF, puis de l’Autorité de la concurrence, c’est maintenant le Tribunal de commerce qui rejette en tous points les demandes de la CDO, et des deux opticiens FL2 et Opti’bambins (rappelons qu'il s'agit en effet d'une procédure conjointe_ndlr)". Prysme, l’offre déployée par Carte Blanche, "ne conduit pas à l’éviction de certains verriers pas plus qu’elle n’impose aux opticiens adhérents à son réseau d’obligations déséquilibrées", souligne la direction de la plateforme répondant ainsi aux griefs formulés à l'origine par la CDO. Et d'insister : "Le Tribunal a même constaté que 'l’activité commerciale' reprochée à Carte Blanche n’est pas interdite, et ce d’autant plus si elle conduit à favoriser une meilleure maitrise de dépenses afférentes aux appareillages d’optique au profit des assurés".

Si le Tribunal de Commerce a débouté la Centrale des Opticiens, il a en revanche accédé à la demande de Carte Blanche de sanctionner le caractère dénigrant du contenu de deux communiqués de presse, l'un diffusé en septembre 2015, l'autre en décembre de la même année, émanant de la centrale au moment où elle a pris position contre Carte Blanche. Sur ce point, le Tribunal de Commerce a condamné la CDO à verser 100 000 euros à la plateforme au titre des dommages et intérêts. "Cette dernière décision conforte de nouveau la légitimité de notre offre qui permet au plus grand nombre d’accéder à des lunettes de qualité sans reste à charge. Les opticiens de notre réseau peuvent maintenant proposer à nos bénéficiaires notre offre Carte Blanche-Prysme en toute tranquillité d’esprit", a commenté Jean-François Tripodi, à la tête de la plateforme. C'était compter sans la réaction de la Centrale des Opticiens qui, elle, n'entend pas en rester là. Il y a une heure, dans un communiqué lapidaire, la centrale et les deux opticiens engagés dans ce procès ont décidé de faire appel afin, disent-ils, "que les questions de fond concernant l’offre Prysme puissent être examinées par la Cour d’appel".

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