Ce week-end, le géant franco-italien a fait savoir qu’il a entamé une procédure judiciaire « en vue d’obtenir des informations de la part de GrandVision » pour évaluer l’impact de la crise sanitaire sur le distributeur, qu’il projette de racheter. GrandVision, de son côté, conteste le bien-fondé de cette action.

Tensions en cours entre EssilorLuxottica et GrandVision. Samedi 18 juillet, le géant franco-italien a publié un bref communiqué dans lequel il annonce avoir engagé des poursuites judiciaires pour obtenir certaines informations auprès du distributeur dont il projette l'acquisition. C’est le tribunal de grand instance de Rotterdam qui a été saisi pour cette procédure. La raison ? Selon EssilorLuxottica, « cette action a pour but de lui permettre d’appréhender la façon dont GrandVision a géré la marche de ses affaires pendant la crise du Covid-19 et d’évaluer l’étendue des manquements de GrandVision à ses obligations en vertu du contrat de soutien ». Le leader mondial du marché assure que « malgré plusieurs demandes en ce sens, GrandVision n’a pas apporté ces éléments d’information de façon volontaire, ce qui ne laisse à EssilorLuxottica d’autre option que celle d’engager des poursuites judiciaires. » Le même jour, GrandVision a immédiatement répliqué, via un communiqué également. On peut notamment y lire que « GrandVision est fortement en désaccord avec les demandes d'EssilorLuxottica et a pleine confiance (dans le fait) que ces réclamations seront rejetées devant les tribunaux ».
Rappelons par ailleurs qu’une enquête approfondie sur le projet de rachat de GrandVision par EssilorLuxottica est actuellement conduite par la Commission européenne. Après plusieurs reports, Bruxelles fera connaître sa décision le 20 août au plus tard.

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