Alors que se profile l'entrée en application des nouveaux codes LPP, la filière est loin d’avoir pleinement intégré ces changements à venir, s’inquiète l’association EDI-Optique.

Réforme en vue, et elle est complexe : les codes LPP génériques actuellement en vigueur, c'est-à-dire les codes définissant les montants des remboursements des dispositifs médicaux par l'Assurance maladie, expireront le 1er juillet 2021. Les 209 codes LPP génériques encore en vigueur feront alors place à plus de 10 000 codes attribués spécifiquement à chaque fabricant. Depuis un an, au sein de l’association EDI-Optique, une équipe dédiée décrite comme une « taskforce LPP fabricant » prépare activement cette échéance qui aura un impact certain sur les activités du secteur. Une solution technique - le standard OPTOLPP - a été mise au point ; une foire aux questions très complète a été rédigée ; les éditeurs et prestataires sont désormais opérationnels ; sur le terrain, la transmission des nouveaux codes LPP fabricants au CPAM ne semble poser aucun problème. Même du côté du ministère et de la CNAM, une très grande majorité des codes LPP fabricants a été attribuée (9 704 à ce jour), récapitule Thierry Peyraud, qui préside EDI-Optique.

Pour autant, la filière est-elle prête ? L’association constate que l'adoption de cette nouvelle règle du jeu par les entreprises du secteur se fait lentement. Trop lentement : « Il faut être collectivement prêts, au plus tard le 15 mai 2021, bien avant l’échéance prévue, parce que, le 1er juillet, les ventes qui n’auront pas été facturées devront utiliser les nouveaux codes LPP fabricants sous peine d’être rejetées par le régime obligatoire. Le code LPP est scellé au moment de la vente et pas au moment de la facturation ! », avertit M. Peyraud. Et le président d’EDI-Optique d’insister : « Nous sommes collectivement dans une situation critique. Seuls 23 fabricants sur plus de 700 concernés ont fait le nécessaire. Il doit être clair que les fichiers doivent circuler au plus vite et ce même s’il manque encore quelques codes LPP fabricants. Les fichiers OPTOLPP, même partiels, diminuent nettement les risques. » Et les opticiens dans tout ça ? Eux aussi doivent pleinement se mobiliser, souligne résolument M. Peyraud, comme il l'avait déjà fait ici même, début février : « Il faut encore former les équipes, comprendre les mécanismes et saisir les informations dans les logiciels de gestion pour tous les cas non couverts par des fichiers OPTOLPP. »

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