Dans la matinée, une réunion est prévue entre les principales organisations professionnelles. Les syndicats vont faire le point sur la situation après l’allocution présidentielle d’hier soir et l’annonce d’un reconfinement généralisé.

Les mesures restrictives mises en place il y a quinze jours n’auront donc pas suffi à juguler la circulation du virus en France. Pour endiguer la seconde vague en cours, le président de la République a annoncé, hier soir, un nouveau confinement sur tout le territoire, à compter de jeudi, minuit. Dans cette nouvelle situation, seuls les commerces définis comme essentiels au printemps dernier peuvent rester ouverts. À ce stade, les opticiens en font donc partie. « Il faudra toutefois attendre la publication des textes au Journal Officiel, sans doute dès demain », commente Thibaut Pichereau, délégué général du Rassemblement des Opticiens de France (ROF), joint par téléphone ce matin. Une réunion est prévue à 10 h entre ce même ROF, la Fédération nationale des opticiens de France (FNOF) et le Syndicat national de l’optique mutualiste (SYNOM). Il en sortira une position commune. Entre le confinement de mars et le reconfinement actuel, la situation est-elle identique ? Thibaut Pichereau, de nouveau : « Le contexte a évolué, il ne faut pas dupliquer les deux situations. La réflexion ne peut donc pas être la même, ne serait-ce parce que la profession dispose désormais de tous les éléments de protection pour un cadre sanitaire strict ». Précisons d’ailleurs à ce propos qu’un arrêté du 26 octobre, modifiant celui du 10 juillet, a prolongé pour les professionnels de santé, dont les opticiens, la dotation de masques au-delà du 30 octobre…

Contacté également ce matin, Alain Gerbel, à la tête de la FNOF, est catégorique : « L’activité doit continuer à tourner. On ne peut pas se permettre une deuxième période de fermeture. Il faudra toutefois adapter la voilure : revoir à la baisse les amplitudes horaires, travailler sur rendez-vous et avec des équipes réduites en recourant au chômage partiel, etc. Ce qui est sûr, que les choses soient claires, c’est qu’il n’y aura pas d’indemnisations sur les pertes de chiffre d’affaires ou sur les loyers. Aucun rattrapage ne sera possible d'ici à la fin de l'année. Donc il nous faut travailler autrement, mais travailler. » Une des questions qui se pose à cette heure, et elle sera au menu des échanges entre syndicats, c’est celle de l’ouverture des magasins le samedi-dimanche. Fermer le week-end les commerces, même essentiels, a en effet été un temps envisagé par le gouvernement. Réponse en fin de journée avec les précisions apportées par le Premier ministre Jean Castex.

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