Nouvelle marque sur le marché, Otaaki lance sa première collection de lunettes en plastique recyclé et en bio-acétate. Elle fait le choix d'un « circuit de distribution direct ».

Elle, Elizabeth Bastoni, est américaine. Lui, Ludovic Guillaume, est franco-américain. Ensemble ils ont fondé Otaaki, une marque écoresponsable officiellement lancée aujourd’hui. « En dessinant, fabriquant et vendant nous-mêmes nos lunettes, nous optons pour un circuit de distribution direct, sans intermédiaire, pour appliquer un prix juste à nos lunettes », explique le tandem qui s’appuie sur son site internet et une une équipe d'une quarantaine de collaborateurs répartis entre les États-Unis, l'Europe et l'Asie. Justement, en Chine, à Zhuhai, ils sont propriétaires d'une usine : « 60 à 80 % des lunettes Otaaki sont fabriquées dans notre usine de Zhuhai mais 100 % passent notre contrôle qualité », déclare encore le duo à propos de cette première collection qui compte 12 modèles, non-genrés et déclinés en 14 coloris. C’est un jeune designer-lunetier, Mathieu Saintonge, qui a dessiné, dans l'atelier parisien de la marque, ces montures de lecture, solaires polarisées ou équipées de verres anti-lumière bleue.

Cette ligne inaugurale utilise donc des matériaux durables ou revalorisés à travers deux gammes. Le plastique recyclé*, d'abord, provient de déchets collectés aux abords des fleuves, des rivières et des plages aux Caraïbes. Ces résidus sont récupérés par la start-up américaine Envision Plastics avant qu’ils ne puissent atteindre – et donc polluer – les mers et océans. Ils font ensuite l’objet d’un triage, d’un nettoyage et d’une transformation sous forme de granulés. « Ce sont ces derniers qui sont utilisés dans la fabrication de nos lunettes. Nos montures en acétate sont quant à elles taillées dans le BioCell produit par l’entreprise italienne La-Es », détaille par ailleurs le tandem au sujet de ce bio-acétate écoresponsable essentiellement composé de pulpe de bois et de fibre de coton. Grâce au liant fait de polymères naturels, ce matériau est biodégradable, non-toxique et non-polluant. Le packaging lui aussi a été pensé dans une logique de développement durable.

* Plus exactement, on l'appelle OceanBound Plastic parce qu'il fait l'objet d'une re-valorisation avant de se retrouver dans les mers et océans.

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