Face aux nombreux dysfonctionnements qui accompagnent l’entrée en vigueur du 100 % Santé, le signalement massif des ratés met l’État face à ses responsabilités. Mais aussi et surtout les complémentaires santé. Selon le ROF, elles ont un rôle-clé à jouer dans le déblocage de la situation.

Portails de plateformes bloqués depuis fin décembre, bugs informatiques, incompréhension des clients, commandes en suspens… Chaque opticien en fait l’expérience tous les jours : la mise en place du 100 % Santé connaît bien des cafouillages et des ratés. Depuis le début de l’année, la profession rencontre de sérieuses difficultés à prendre en charge les demandes des clients. Hier, nous avons joint André Balbi, de retour d’une entrevue avec Christelle Dubos, la secrétaire d’État auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé. Le président du Rassemblement des opticiens de France (ROF) nous a expliqué être en relation permanente avec le ministère pour faire évoluer au mieux et au plus vite la situation quotidienne des opticiens : « Le ministère a bien conscience des dysfonctionnements qui persistent depuis le début de l’année. La situation s’améliore petit à petit, et doit encore s’améliorer ces jours-ci, pour que les opticiens ne se trouvent plus, concrètement, mis en difficulté face à leurs clients ». Et le représentant syndicaliste d’insister : « Les blocages qui subsistent viennent des complémentaires. C’est de ce côté-là que les problèmes doivent avant tout être résolus. En ce qui concerne la filière, tout le monde - distributeurs, fournisseurs, éditeurs de logiciels - a fait le nécessaire. Nous, nous sommes prêts ». D’après nos informations, les retours de terrain concernant ces dysfonctionnements à répétition font l’objet d’une transmission, quasi en temps réel, au ministère de la Santé. D’ailleurs, du fait de cette actualité problématique, la date de la réunion du Comité de suivi de la réforme 100 % Santé, normalement prévue en avril, a été avancée. Elle se tiendra tout début février : « À ce moment-là, chacun devra faire face à ses responsabilités, et d’abord, donc, les mutuelles », déclare M. Balbi, en espérant que d’ici là le dispositif 100 % Santé sera autrement plus fonctionnel qu’il ne l’est actuellement...

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