Faisons un rapide point sur les consignes d'hygiène à mettre en place impérativement dans les points de vente et quelques mesures socio-économiques, relayées par les syndicats.

Depuis ce week-end nous l’avons déjà écrit plusieurs fois ici, les syndicats, d’un commun accord, appellent à la fermeture des points de vente. En attendant que soit pleinement opérationnel le « service minimum volontaire », ils émettent toutefois différentes recommandations de plusieurs ordres. Sanitaires d’abord : les opticiens doivent « respecter les consignes émanant du gouvernement, à savoir n’ouvrir les magasins que dans le cas où c’est indispensable ». Il est ainsi vivement préconisé « de ne pas entrer en contact avec plus de 5 personnes par jour ». Plus concrètement encore, dans le cadre de l’application de « mesures barrières », les organisations professionnelles invitent « à la désinfection des montures, verres et matériels, et à limiter les déplacements personnels. » Il faut savoir qu’une étude du laboratoire de virologie de l’institut national américain de recherche sur les allergies et maladies infectieuses mentionne une survie du virus Covid-19 de 3 heures en suspension dans l’air, 24 heures sur du carton et jusqu’à deux à trois jours sur du plastique ou de l’acier inoxydable ». « Les équipements de prise de mesures, d’examen de vue, de contactologie, les montures… sont ainsi potentiellement concernés », insiste particulièrement le Rassemblement des opticiens de France, qui cite cette étude dans une de ses récentes notes d’information adressée à ses membres.

Plus spécifiquement sur les déplacements domicile-travail, voilà également ce que les syndicats font valoir : « Il est conseillé aux employeurs d’établir un certificat pour chacun des collaborateurs concernés par un déplacement, permettant de prouver que ce salarié se rend à son travail ou en revient. » À ce propos, et si ce n’est pas déjà fait d’ailleurs, les syndicats vont mettre à disposition un modèle de justificatif de déplacements pour les salariés. Concernant les mesures économiques et sociales, les syndicats se disent dans l’attente pour le moment : « Nous attendons la confirmation des mesures fiscales, bancaires, économiques, sociales, etc... annoncées par le Président de la République », lundi soir lors de son allocution. Ce qui en revanche est déjà acquis, c’est l’éligibilité de la profession au dispositif d’activité partielle/chômage technique. Les syndicats assurent que la directrice de la Sécurité Sociale (Mathilde Lignot-Leloup_ndlr) leur a indiqué par écrit - et de citer l’intéressée - que « le ministère du travail confirme que les opticiens sont bien éligibles au dispositif d’activité partielle/chômage technique, alors même qu’ils sont dans le champ des dérogations à l’obligation de fermeture au public, dès lors qu’ils doivent fermer ou, du moins, avoir une activité réduite, que ce soit faute de salariés (contraints de rester chez eux, notamment pour garder leurs enfants) ou faute d’avoir les moyens d’accueillir le public dans des conditions respectant les consignes sanitaires ».

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