Après une réunion ce matin, les trois principales organisations professionnelles ont pris une position commune sur la présente situation. Détails.

Comme nous vous l’annoncions plus tôt dans la journée, les différentes organisations représentatives de la profession - FNOF, ROF et SYNOM - se sont réunies ce matin. Au sortir de cet échange tripartite, les syndicats confirment bien que « les opticiens figurent dans le décret du 23 mars sur la liste des établissements autorisés à accueillir du public ». Légalement, les magasins d’optique peuvent donc être ouverts au titre de « commerces essentiels ». On verra si le Premier ministre apporte tout à l’heure des précisions quant à certaines modalités de fonctionnement. Jean Castex doit en effet intervenir à 18 h pour un cadrage concret de ce nouveau confinement. Car s’agissant des opticiens notamment, des questions demeurent : quid de la possibilité d’ouvrir le week-end ? Quid, aussi, de la situation des points de vente situés en centres commerciaux ? On en saura sans doute davantage en fin de journée.

Si les trois syndicats « invitent les opticiens à rester ouverts », ils insistent toutefois sur le nécessaire respect du protocole sanitaire mis en place par la branche optique-lunetterie concernant l’accueil des clients en magasins. Protocole qui, rappelons-le, est normalement en vigueur chez tous les opticiens de France depuis le premier confinement, et acté par le ministère du travail car répondant à toutes les exigences de sécurité. Cette décision qui revient à chacun de l’ouverture des boutiques doit être prise, soulignent encore les syndicats, « en conscience ». Toujours sur le registre sanitaire, les instances syndicales soulignent d’autre part que « les mesures concernant la délivrance de masques en pharmacie, ainsi que l’accès prioritaire aux vaccins antigrippe, sont maintenues pour les opticiens diplômés ». Dans ce contexte d’une ouverture qui restera sans doute massive, les organisations professionnelles ne réactiveront donc pas le service d’urgence déployé lors du premier confinement. 

Les opticiens pourront-ils, dans cette nouvelle phase qui s’ouvre, bénéficier de mesures d’accompagnement spécifiques pour mieux faire face ? À cette interrogation, les syndicats répondent que des mesures comme les prêts bonifiés ou l’accès au chômage partiel « doivent être complétées ». D’où leur intention, dès le début de la semaine prochaine, de présenter aux pouvoirs publics un ensemble de propositions concernant la filière. D’ici là, des contacts avec le gouvernement sont prévus, et ce dans les toutes prochaines heures. Ils permettront, espèrent les syndicats, d’y voir plus clair sur la situation qui s’installe pour au moins quatre semaines.

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