Une récente étude du Syndicat national des ophtalmologistes de France (Snof) fait le point sur le travail aidé dans les cabinets. On y apprend notamment que les opticiens sont chaque année un peu plus nombreux à devenir salariés des ophtalmologistes…

Le travail aidé en cabinets d’ophtalmologie se développe un peu plus chaque année, confirme une toute récente étude du Syndicat national des ophtalmologistes de France (Snof), réalisée en 2021 auprès de 1 579 prescripteurs de secteur 1 et 2. Actuellement, plus de 7 ophtalmos sur 10 exercent dans ce cadre collaboratif et c’est encore plus vrai (93 %) pour ceux des praticiens qui ont moins de 40 ans. En toute logique, ce sont d’abord les orthoptistes, salariés (au nombre de 2 166) ou libéraux (740), qui secondent les ophtalmologistes. Et qu’en est-il des opticiens ? Ils sont de plus en plus nombreux également, semble-t-il, à intégrer des cabinets, soit en qualité d’opticiens proprement dit, soit en qualité d’assistants médicaux en ophtalmologie (AMO - un cursus qu’ils peuvent incorporer, rappelons-le), comme l’a fait remarquer le Dr Bour, président du Snof, lors de la présentation le 4 février des résultats de cette enquête.

Ce sont ainsi près de 270 opticiens (sans compter ceux sous statut AMO) qui sont désormais salariés d’un cabinet. En 2021, ils représentent 14,5 % des collaborateurs des praticiens, une proportion en constante augmentation ces deux dernières années (13 % en 2020 et, avant cela, 10 % en 2019). On aurait aimé savoir quelles sont les raisons qui ont poussé ces opticiens à opter pour ce type de cadre professionnel, mais l'enquête du Snof, dont ce n'était évidemment pas le sujet principal, n'en fait pas état. Notons enfin que d’autres profils paramédicaux, notamment les infirmiers, sont chaque année plus nombreux à prêter main-forte aux ophtalmologistes : les infirmiers, en effet, sont aujourd’hui 600, un chiffre qui a presque doublé en un an, à travailler au sein d’un cabinet…

Pour en revenir spécifiquement aux opticiens salariés d’un cabinet, une cartographie établie (ci-dessous) par le Snof permet de voir où ils sont implantés, région par région. Les ophtalmologistes ayant le plus recours à ces professionnels-là se situent en Bourgogne-Franche-Comté (31 %), en Auvergne- Rhône-Alpes et dans les Hauts-de-France (21 %). La plus faible proportion observée est en Bretagne (1 %). Ailleurs - Ile de France, Grand Est, Centre Val de Loire et PACA -, la situation a très peu évolué d’une année sur l’autre en ce qui concerne l’embauche d’opticiens.

Pour recevoir les dernières infos, inscrivez-vous à notre newsletter