Hier en début de soirée, Jean Castex a détaillé les mesures de confinement, en présence de plusieurs ministres, dont Élisabeth Borne et Bruno Le Maire, respectivement pour les ministères du Travail et de l'Économie. Ce que doivent retenir les opticiens.

Emmanuel Macron a indiqué le cap à suivre mercredi, Jean Castex, lui, a détaillé la marche à suivre jeudi soir. Il a été confirmé à l’occasion de cette prise de parole du Premier Ministre que les opticiens font bien partie des commerces qui peuvent ouvrir. En tant que « commerces essentiels », ils bénéficient donc d’une dérogation, contrairement aux quelque 200 000 autres points de vente, tous secteurs confondus, qui sont administrativement fermés dès aujourd’hui. Jean Castex a bien insisté, logiquement, sur la nécessité de strictement respecter les protocoles sanitaires dans les commerces restant ouverts. Puisque les opticiens peuvent poursuivre leur activité, ils devront présenter, en cas de contrôle, une attestation de déplacement professionnel dûment estampillée par l’employeur. Ce premier document, qui a vocation à être permanent, doit être accompagné d’un second, à savoir l’attestation de déplacement dérogatoire. Sur ce papier-là il faudra cocher la case « déplacement entre le domicile et le lieu de travail ».

Qu’en est-il des mesures d’accompagnement ? Prenant la parole à son tour, Elisabeth Borne, la ministre du Travail, a confirmé de son côté la poursuite du dispositif de chômage partiel, suivant les mêmes conditions que précédemment : à hauteur de 84 % du salaire net. Son homologue au ministère de l’Économie, Bruno le Maire, a quant à lui exposé ses différentes mesures d’urgence : « Pour toutes les entreprises de moins de 50 salariés qui peuvent rester ouvertes mais qui subissent une perte de plus de 50 % de leur chiffre d’affaires, nous rétablissons l’aide du fonds de solidarité pouvant aller jusqu’à 1 500 euros par mois », a-t-il déclaré. Concernant les prêts garantis par l’Etat (PGE), des adaptations sont apportées. Les voici : les entreprises peuvent désormais contracter un prêt jusqu’au 30 juin 2021 au lieu du 31 décembre 2020 initialement ; l’amortissement du prêt garanti par l’Etat pourra être étalé entre une et cinq années supplémentaires, (« avec des taux pour les PME négociés avec les banques françaises compris entre 1 et 2,5 %, garantie de l’Etat comprise », a précisé le ministre) ; enfin, toutes les entreprises qui le souhaitent pourront demander un nouveau différé de remboursement d’un an, soit deux années au total de différé. Précision du ministre à ce propos : « Nous avons également vu avec la Banque de France pour que ces demandes de différés supplémentaires ne soient pas considérées comme un défaut de paiement des entreprises. »

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