"Je ne crois pas une seconde au succès des lunettes par internet". C'est Alain Afflelou qui tenait ses propos, hier, sur le plateau de BFM Business.

Invité dans le 12-15 d’Hedwige Chevrillon, Alain Afflelou a évoqué la concurrence de l'optique en ligne. Un modèle au "succès" duquel il dit ne pas croire "une seconde". Selon lui, "les clients savent que c’est impossible car il faut ajuster les lunettes, les mettre au point et les essayer. Recevoir trois lunettes par la poste et dire 'si ça va pas j’y retourne', ce n’est pas le métier. Les porteurs de lunettes ont envie d’autre chose", affirme M. Afflelou qui, dans son propos, visait plus particulièrement Sensee.com, le site fondé par Marc Simoncini : " Et je pense que c’est parce qu’il (Marc  Simoncini_ndlr) n’est pas du métier" qu’il peut prôner un tel business model. Ajoutant, ironique : "Une lunette ce n'est pas une boîte de sardines qu'on ouvre".

Ceci dit, Alain Afflelou ne ferme pas totalement la porte à l'optique en ligne dans l'éventualité où ce modèle de vente viendrait, contre toute attente, à se généraliser. Si jamais son réseau venait lui aussi à proposer des équipements sur Internet, il ne doute pas un instant de la position très favorable qui serait la sienne : "Nous, nous avons un réseau et il sera facile d’aller sur internet. Le plus difficile est d’avoir internet mais pas de réseau", estime-t-il. Et d'assurer juste avant que "si je vendais, moi, sur internet, ce serait (le prix de vente des équipements)  divisé par six". En disant cela, il réagissait à l'ambition de Sensee.com dont le but, rappelons-le, est de "faire payer environ deux fois moins cher" leurs lunettes aux Français. De son côté, Marc Simoncini a réagi dans la soirée aux propos de M. Afflelou en les commentant ainsi sur son compte Twitter : "Oui oui on vend des lentilles "pas saines","on ne sait pas mesurer" et "on n'est pas du métier" rien de neuf quoi !"