Député de la majorité, Benoît Potterie, opticien-audioprothésiste de métier, a interpellé hier à l’Assemblée nationale la ministre déléguée auprès du ministre des Solidarités et de la Santé, afin d'avoir des explications sur les mesures envisagées par le gouvernement pour remédier au problème d'accès aux soins visuels. Leur échange.

Député LREM du Pas-de-Calais, Benoît Potterie possède, en tant qu'opticien-audioprothésiste sous enseigne, une dizaine de points de vente dans les Hauts-de-France. Une expérience professionnelle qui le rend évidemment particulièrement sensible à la problématique de l’accès aux soins visuels. D’où sa question, hier 26 janvier, à l’Assemblée nationale, adressée à Brigitte Bourguignon, ministre déléguée auprès du ministre des Solidarités et de la Santé. Le député-opticien a insisté sur la persistante difficulté d’accéder aux soins visuels : « Si le plan 100 % Santé a rendu les équipements abordables, il n’a pas résolu le coeur du problème, à savoir le renoncement aux soins à cause des délais d’attente pour consulter un ophtalmologiste », a-t-il notamment souligné. Et de rappeler les déclarations du président de la République lui-même qui, en 2018, estimait que le remboursement intégral des équipements ne servirait à rien s’il faut attendre un an pour décrocher un rendez-vous chez un ophtalmo et, donc, obtenir une prescription… Dans ce contexte de tension sur la durée de délais, d'ailleurs aggravé par la crise sanitaire, il a interrogé la ministre pour savoir concrètement quelles dispositions le gouvernement compte prendre à court terme sur ce sujet.

Prenant à son tour la parole, Brigitte Bourguignon s’est rangée au constat du parlementaire, tout en rappelant que « depuis de nombreuses années, des mesures ont été prises pour réduire les délais d’attente ». Et de faire allusion notamment à la possibilité de renouvellement des ordonnances par les opticiens et, depuis peu, par les orthoptistes… Abordant la question des préconisations émises par le rapport IGAS, la ministre déléguée assure que « certaines mesures sont en cours de déclinaison ». Elle a cité l’exemple de l’ouverture de la « télé-expertise aux paramédicaux », sans toutefois mentionner nommément les opticiens. « D’autres mesures, comme la refonte de la formation, nécessitent davantage de temps pour être mises en oeuvre », a également déclaré Mme. Bourguignon.

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