Lors d’une conférence de presse mercredi dernier, l’Asnav et OpinionWay, partenaires depuis vingt ans dans le cadre du Baromètre de la Santé visuelle, ont présenté différentes données concernant spécifiquement la vision des enfants. L’occasion pour nous de regarder d’un peu plus près le rôle joué par les opticiens auprès des parents…

Quelle est la place des opticiens en matière de prévention de la santé visuelle des enfants ? Dans quelle mesure, au moment de l’achat solaire, sont-ils les interlocuteurs choisis part les parents ? Sur le sujet de la myopie infantile, sont-ils des sources d’information privilégiées ? Voilà des questions auxquelles différentes datas fournies par le Baromètre de la Santé visuelle, réalisé par OpinionWay pour l’Asnav, nous permettent de répondre. Quand on demande aux parents d’évoquer les raisons qui les ont poussés à conduire leur enfant chez un ophtalmologiste la première fois, 11 % d’entre eux parlent du rôle de l’opticien (13 % pour les parents d’enfants âgés de 0 à 12 ans). C’est 7 points de plus qu’en 2021, lors de la précédente vague du baromètre. On peut en déduire que les opticiens jouent donc davantage leur rôle en matière de prévention ces dernières années. Ils arrivent toutefois assez loin derrière les conseils d’autres professionnels de santé (pédiatres, médecins et infirmières scolaires…). Questionnés sur le mode de dépistage du trouble visuel de leur progéniture, 13 % des parents d’enfants de 0 à12 ans déclarent que c’est un opticien ou un orthoptiste qui a identifié le problème. Sondés sur le sujet plus particulier des sources d’informations concernant la freination de la myopie (que, soit dit en passant, les parents connaissent encore très mal), ces mêmes parents placent l’opticien en deuxième position (26 %) juste derrière l’ophtalmologiste (45 %) et devant le généraliste (17 %), les médias (17 %) ou internet (15 %).

Venons-en maintenant aux lunettes solaires, un thème également abordé par le baromètre. Interrogés sur les critères de choix des solaires pour leurs enfants, 15 % des parents d’enfants de tous âges mentionnent en premier lieu le conseil de l’opticien. 40 % déclarent que c’est seulement un critère parmi d’autres (protection, prix, qualité, style…), en hausse de 11 points par rapport à 2021. La proportion des parents ayant des enfants âgées de 0 à 12 ans et priorisant le conseil de l’opticien est à peu près similaire (14 %). Près de 6 parents sur 10 assurent par ailleurs que c’est bien chez l’opticien qu’ils achètent les équipements de leur(s) enfant(s). Vraiment ? Ce chiffre interroge*. Il laissera probablement sceptique tous ceux qui ont des enfants dans leur entourage. Car le plus souvent, soyons francs, les parents semblent plutôt se fournir ailleurs, en grande surface par exemple et surtout dans les magasins de sport. Or ces deux lieux d’achat ne sont mentionnés que par 15 et 14 % respectivement des familles ici sondées. Sur cette question du lieu d’achat des solaires, les parents ont donc peut-être eu un peu tendance à donner - consciemment ou non - une réponse idéale au regard du sujet du sondage…

* Rappelons que, selon l’institut d’études GfK, il y a eu, sur le segment de l’enfant en 2022, 460 000 solaires vendues chez les opticiens. C’est somme toute assez peu si on rapporte ce chiffre aux 11,5 millions d’enfants âgés de moins de 15 ans selon l’Insee…

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