Il dit que « c’est peut-être le projet de sa vie ». En réinventant Supervision, son site de e-commerce, Thierry Frediani se lance un nouveau défi. Ou plutôt, il fait un pari : proposer, un peu sur le modèle d’Amazon Business, la 1ère marketplace de l’optique pour mettre en relation fournisseurs et opticiens de tous horizons. 

Amazon, Rueducommerce, PriceMinister ou Cdiscount ? Autant de marketplace génériques s’adressant au grand public et même, pour certaines - c’est le cas d’Amazon Business - fonctionnant aussi en BtoB. C’est avec ce modèle en tête et fort de son expérience dans le e-commerce avec Supervision que Thierry Frediani va bientôt lancer une plateforme « sans équivalent ». En mars 2018 verra ainsi le jour, et sous ce nom, la « 1ère marketplace de l’optique » destinée à mettre en relation les opticiens avec les industriels, fabricants, grossistes ou autres revendeurs du secteur. « Avec cette marketplace unique en son genre, nous ouvrons un canal de distribution BtoB inédit. Notre volonté est de couvrir tous les besoins de l’opticien, des plus basiques aux plus pointus. L’ambition est grande puisqu’il s’agit de digitaliser l’ensemble de l’offre existante », s’enthousiasme Thierry Frediani. De fait, le projet est ambitieux, ce qui fait dire à son initiateur, en riant, que « c’est peut-être le projet de sa vie ». En cours de finalisation technique, cette plateforme Supervision réinventée a vocation à héberger les espaces de ventes de tous types de fournisseurs : lunetiers, verriers, équipementiers entre autres. Les créateurs aussi ? « Oui, même les créateurs », espère M. Frediani qui voit décidément dans ce canal de distribution l'avenir pour tous ceux qui veulent recruter de nouveaux clients. Pour mettre en place cette plateforme, il a fait appel à un spécialiste réputé du genre, la société Mirakl, connue pour avoir notamment développer les marketplace de Walmart, Darty ou encore Nature & Découvertes.

De la sélection des produits à la politique commerciale, les revendeurs en ligne bénéficieront « d’une parfaite autonomie », assure l’artisan de ce projet qui se pose en « tiers de confiance » à travers sa nouvelle structure. Dans le cadre de cette marketplace, Supervision n’a pas vocation, précisons-le, à assurer de prestations logistiques (le stockage et l’expédition des produits seront par exemple à la charge des fournisseurs), mais à créer du trafic et du lien entre les vendeurs et les acheteurs en "gérant la communication". Précisément, côté acheteurs, Supervision revendique déjà 10 000 contacts opticiens potentiels. Côté vendeurs, M. Frediani espère attirer 600 fournisseurs dans les 4 ans. Dans un premier temps, cette marketplace fonctionnera pour la France avant, très vite, de s’étendre à l’Europe : « Nous commencerons d’abord par la France et, en élargissant par la suite le périmètre, nous pourrons multiplier les sources d’approvisionnement, donc les échanges entre l’offre et la demande », anticipe déjà Thierry Frediani. Comment cette future plateforme va-t-elle se rémunérer ? Moyennant "des commissions sur ventes prélevées à chaque transaction. C’est le modèle standard dans cet environnement-là », explique l’intéressé. Cette approche nouvelle de la vente sera-t-elle plébiscitée par les fournisseurs et les opticiens dès son lancement au premier trimestre 2018 ? M. Frediani en est convaincu : « Le secteur est mature pour recevoir un tel projet et en utiliser les potentialités. Nous sommes entourés de marketplace au quotidien et l’optique devait avoir la sienne. Nous avons mis les outils et les technologies pour qu’elle existe ». Thierry Frediani et les équipes de Supervision seront présents au Silmo (hall5, L041) pour présenter en détails ce projet qui pourrait bien bousculer tout le secteur.

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