Reste-à-charge zéro : les premiers arbitrages du gouvernement en juin

Sur Public Sénat en début de semaine, la ministre de la Santé a confirmé le calendrier concernant le dossier de la prise en charge des prothèses auditives et des lunettes. C’est bien en juin que tomberont les premiers arbitrages du gouvernement.

Les premières annonces concrètes portant sur l’accès à un équipement optique sans reste-à-charge seront dévoilées courant juin. En début de semaine sur Public Sénat, Agnès Buzyn a en effet confirmé ses déclarations de la mi-janvier. « L’objectif, a dit la ministre de la Santé, c’est d’arriver à élaborer une feuille de route de mise en place du reste-à-charge zéro dans ces trois filières (le dentaire, l’audioprothèse et l’optique_NDLR) pour le mois de juin, avec une annonce qui pourrait être faite de la façon dont ça va se mettre en place ». Après une première prise de contact en fin d’année avec les acteurs du secteur, des syndicats de professionnels aux fabricants et complémentaires santé, rappelons que les négociations ont été officiellement ouvertes le 23 janvier. Les concertations portant sur l’optique et les audioprothèses sont visiblement plus délicates que dans le dentaire : « Les trois filières sont traitées de façon très différente parce qu’elles posent des questions différentes de répartition des marges entre les différentes professions impliquées », reconnaît la ministre. Qui ajoute : « Les filières d’audioprothèses et d’optique sont plus complexes, il y a plus d’intervenants et donc il faut bien démembrer ce que fait chacun à chaque étape et voir où nous avons des marges de manœuvre ». Quoi qu’il en soit, assure-t-elle, « la promesse sera tenue ». Sous-entendu : l’engagement de campagne pris par Emmanuel Macron de rembourser les lunettes d’ici 2022, fin de son quinquennat. Enfin, évoquant une nouvelle fois le possible contenu du « panier de soins utiles », principal objet de la concertation avec les acteurs de la filière visuelle, elle écarte le reproche, déjà entendu ça et là, d’un panier « bas de gamme ». Et de s’interroger sur la notion de priorité : « Par exemple, quel type de verre nous acceptons de rembourser à 100 % ? Est-ce que des verres qui foncent au soleil sont nécessaires, je ne suis pas sûre. Par contre, quand on est très myope, avoir des verres qui soient minces, c’est utile : c’est certes esthétique, mais pas seulement, et donc ça, ça doit être dans le panier de soins ».

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